La robustesse de la mécanique simple d’un moulinet à tambour tournant est adoptée dans le monde entier pour la grande pêche sportive. En France, on retrouve ce type de moulinet sur quelques bateaux, parfois en exclusivité, mais bien souvent en canne « au cas où ». Le plaisir de prendre la touche en direct, la culture locale et l’accessibilité au matériel oriente souvent la personne désireuse de s’équiper pour la pêche du thon vers un ensemble spinning. Pourtant le nombre de poissons géants perdus à cause des limites mécaniques du matériel spinning est frustrant pour le pêcheur mais surtout dommageable pour les poissons après plusieurs heures de combat. La pêche avec des moulinets à tambour tournant vous permettra d’emmener de manière plus certaine des poissons records au bateau, dans un délai plus bref qui profitera à sa santé lors de la relâche. Penchons-nous sur ce matériel.

Les techniques de pêche

Contrairement à ses apparences de moulinet casting, un moulinet trolling n’est pas performant au lancer, on oubliera donc l’idée d’un popper ou d’un leurre souple propulsé dans une chasse.

On pourra cependant pratiquer une multitude d’autres techniques telles que la traîne au leurre, à l’appât naturel, au vif libre sur chasse, au broumé… Une diversité de techniques offrant une solution à quasiment toutes les situations de pêche que l’on rencontrera tout au long de la saison.

Une mécanique simple

La mécanique simple des moulinets à tambour tournant en fait des partenaires de choix pour des pêches fortes. Le principe est simple : un axe sur lequel s’enroule et se déroule le fil, d’un côté des pignons pour démultiplier la vitesse de rotation, de l’autre des disques de frein de 5 à 10 fois plus larges que sur un moulinet à tambour fixe, en fonction des tailles. La qualité des finitions technologique et des matériaux, comme sur les gammes spinning, apporteront un confort et des performances accrues.

Trolling vs Spinning

Il est difficile de faire un comparatif de durabilité précis entre ces deux types de moulinets.
Cependant un Shimano Tiagra 130 lbs accompagnera un pécheur de gros une vie entière. Un tambour fixe, même haut de gamme, devra être révisé en fin de saison ou dans son cours si vous avez la chance d’aller pêcher régulièrement. Le fait d’avoir des pièces mobiles (rotor et galet) soumises à de fortes tensions sur ces derniers réduira considérablement la durée de vie du moulinet.

Pour exemple, un Penn squall 50 sw ayant fait des années de pêche exotique hauturière (marlin, wahoo, sailfish, yellowfin…) m’accompagne aujourd’hui en France sur des pêches de thon rouge et de requin taupe lors de pêche scientifique (cousin du mako). Il n’a jamais été démonté mais est toujours aussi fluide et confortable.

Choisir son moulinet

Comme pour les moulinets spinning on retrouvera différentes gammes de prix. Elles se traduiront par certains ajouts de technologie et une sélection de matériaux plus performants. On ne s’intéressera que très peu au poids car leur utilisation se fera à l’aide d’un baudrier.

Pour les pêches de thon, on appréciera un moulinet à deux vitesses. Pour la fin du combat, on aura la possibilité de réduire la vitesse de récupération (ratio). On reprendra ainsi une quantité précieuse de fil plus aisément arrivé à l’aplomb du bateau.

Les Okuma Makaira, Penn International ou encore Shimano Tiagra seront des investissements à vie. En effet pour le prix d’un haut de gamme spinning vous acquerrez un moulinet qui diversifiera vos approches et sécurisera les poissons records. Vous pourrez également opter pour un moulinet milieu de gamme qui vous accompagnera sans désagréments durant plusieurs saisons.

Choisir le fil

On équipera son moulinet d’un nylon adapté à la taille de celui-ci: pour un 130 lbs on prendra 1000 m de 130 lbs, pour un 80 on équipera 1000 m de 80 lbs, etc. L’utilisation d’une tresse n’est pas exclue si vous nécessitez de ses propriétés techniques pour la pêche vertical profonde par exemple.

Choisir sa canne

Quant à la canne, on choisira un modèle court pour le stand up, de puissance adaptée au moulinet choisi. En fibre de verre creuse ou pleine en fonction de l’action désirée et des poissons visés. Un talon coudé sera appréciable pour le confort à l’aplomb du bateau. On privilégiera un baudrier stable, avec ceinture dorsale. Comme le combo harnais + baudrier Explorer Tackle que j’utilise cette saison, ou le Aftco Vallarta combiné au harnais Maxfoce de la même marque pour un confort sans faille.

En fonction de la technique choisie, avec une sélection de leurres, d’hameçons et de petits accessoires vous serrez prêts à affronter les plus gros poissons de sport nageant le long de nos côtes.