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Pêche en kayak : descente de la Loire et pêche multi-espèces

Comme chaque année à l’approche de l’été, j’organise avec un ami de longue date un trip en kayak sur une rivière française. Régulièrement nous revenons sur la Loire ou sur l’Allier qui sont nos rivières de cœur car très sauvages et pratiques pour bivouaquer. Cette année encore nous décidions de descendre la Loire sur une bonne semaine. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
Pêche en kayak sur la Loire
  1. Pêche en kayak : descente de la Loire et pêche multi-espèces
  2. Pêche de l’aspe au leurre en kayak sur la Loire

L’année 2024 a été un fiasco météorologique pour ceux qui pêchent en rivière en France. Nous l’avons tous constaté, les pluies à répétition on fait gonfler rivières et fleuves durant de long mois, rendant toutes pêche d’eau claire impossible jusqu’à tard dans l’été et compromettant par conséquent ma descente annuelle de la Loire en kayak.

Les années précédentes, la clarté de la Loire en été était impressionnante.

Le départ

Apres avoir prévu notre périple sur la dernière semaine de juin, nous étions finalement contraints de décaler à début juillet car de nouvelles pluies avaient fait remonter les débits en flèche.

Nous nous rejoignons donc plein d’espoirs à l’endroit où la descente devrait se terminer une semaine plus tard pour y laisser un des deux véhicules.

Immédiatement je m’empresse d’aller voir le fleuve et c’est la déception. La Loire n’est qu’un torrent de boue tumultueux sous mes yeux. Et je sais bien qu’elle est trop teintée pour y pratiquer la pêche au leurre de surface que j’aime temps.

Qui peut se venter d’avoir un kayak assorti à la couleur de la voiture ?

Les premiers kilomètres sur l’eau et belle frayeur

Nous reprenons la route pour nous mettre à l’eau bien plus en amont et la couleur de l’eau n’est guère plus engageante. Je sais que la pêche va être difficile et bien différente des autres années où je pêchais à vue dans une eau cristalline.

Après un départ tardif à l’heure où le soleil se couche, un autre problème devient évident. Même si les niveaux d’eau sont en train de redescendre doucement, la majorité des bancs de sables sur lesquels nous campons d’habitude sont submergés, et ceux fraichement découverts sont encore très humides et plein de vase.

Nous somme donc contraints de pousser la navigation de nuit pour trouver un campement, ce qui nous occasionna une belle frayeur lorsqu’on se fit surprendre par un seuil naturel et manquions de chavirer… à ne pas reproduire donc.

Les dernières lueurs du jour sur le fleuve.

Un début de pêche déconcertant

Le lendemain nous attaquons la pêche dans cette eau marron. En temps normal la crue est l’occasion de traquer d’autres espèces comme le sandre ou d’utiliser des techniques différentes. Mais là nous somme en kayak, et avec le débit, nous dérivons bien trop vite pour faire des pêches de crue classiques.

Je suis déconcerté, je n’ai jamais pêché la Loire dans ces conditions sur mon embarcation. J’entame donc une pêche rapide avec des leurres à vibrations comme des cuillères tournantes, des grosses ondulantes, et des crankbaits.

Quelques chevesnes finissent par tomber mais rien de très concluant. Heureusement à la pause de midi je peux enfin pêcher correctement un amorti depuis le bord et un petit silure vient sauver l’honneur sur cette journée désastreuse.

Entre la nourriture, l’eau potable, les vêtements et le matériel de pêche, nos kayaks sont chargés à bloc.

Un début de piste

Le lendemain matin nous constatons que l’eau est redescendue de quelques centimètres, et surtout qu’elle commence à s’éclaircir bien qu’elle reste teintée.

Après avoir insisté longuement au leurre souple sans voir le moindre aspe, je décide de passer sur un crankbait, l’OSP Tiny Blitz MR en l’occurrence, et le festival commence.

Les chevesnes qui ne répondaient pas vraiment jusque-là commencent à s’enchainer. Ce sont des poissons de toutes tailles mais il y a beaucoup de jolis chubs de plus de 50vcm.

La pause ravitaillement me permet une fois de plus de pêcher un amorti du bord et très vite deux autres silures viennent faire plier le carbone.

Les zones de calme nous permettent de prendre quelques silures de taille modeste mais nous ne pouvons pas nous y attarder trop longtemps.

Mais où sont les aspes ?

Si je viens sur la Loire c’est essentiellement pour pêcher l’aspe, de préférence en topwater. Malgré mes tentatives régulières au stickbait dès que l’eau me paraît un peu moins teintée, aucun aspe ne montre le bout de son nez.

La piste du crankbait, qui par moment me rapporte un chevesne à chaque lancer, me parait donc intéressante. J’y crois dur comme fer et j’insiste toute la journée ainsi que la matinée suivante. Mais pas moyen de prendre autre chose que des chubs et cela devient lassant. De plus, l’eau semble tantôt s’éclaircir, tantôt se teinter de nouveau, ce qui n’est pas bon pour notre moral.

De nombreux chevesnes de belle taille se succèdent.

Une prise inattendue

Lors d’un arrêt sur une berge envahie de jussie, j’ai quand même une heureuse surprise. Alors que je suis assis sur mon kayak un remous vient perturber la surface juste à coté de moi. Je saisi ma canne silure, une seule descente suffit à déclencher la touche. Ce n’est pas un moustachu comme je l’imaginais mais un brochet de Loire à l’appétit féroce qui me fait le plaisir de poser pour la photo avant de regagner son élément.

Un joli brochet qui nous donnera le sourire.

Un début de pêche en topwater

L’après-midi du troisième jour me redonne espoir car les chevesnes commencent à répondre aux leurres de surface pour mon plus grand plaisir. Même si ce n’est pas l’espèce recherchée, les attaques en surface sont toujours divertissantes et je passe un bon moment à pêcher au stickbait ces gros spécimens de parfois plus de 55 cm.

Quelques jolis chubs comme ce spécimen de 58 cm viendront gober le stickbait.

Cependant, les aspes sont aux abonnés absents sur ces spots et il me faut les trouver. Le coup du soir approchait et après avoir passé un seuil, je m’apprêtais à vivre un court moment de folie…

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