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Pêche d’un brochet géant sur la Sarthe et réflexions sur l’évolution de nos rivières

À travers le récit de la capture d'un très gros brochet de rivière, des réflexions écologiques et un regard sur les politiques publiques, je veux vous partager une partie de ce qui m’inspire quand je pêche. Bien sûr, décrypter les milieux pour prendre de beaux poissons, mais pas uniquement.

Observer des paysages nouveaux, c’est aussi découvrir comment les idées, les modes de vie et les politiques façonnent le rapport à la rivière locale. Pour moi, celle qui coule entre deux rives est une sorte de porte d’entrée analytique sur le monde alentour, et c’est ce que je souhaite vous partager.

Pourquoi ce récit de pêche, en particulier ?

Avec ce poisson inoubliable, la session parfaite s’est incarnée là où j’ai appris à pêcher : je commencerai donc par vous raconter cette journée formidable. Ensuite, je vous expliquerai en quoi ce que j’ai vu sur la Sarthe, dans la succession des méandres, des routes, des moulins et des herbiers, m’a inspiré nombre de questions. Quel âge a-t-elle, cette Sarthe, après tout ? Comment était-elle il y a trois cents ans ? Les populations piscicoles qui s’y sont succédées au cours des âges ont-elles évolué ? Qu’est-ce que la biodiversité ?

Enfin, après un bref résumé de quelques connaissances sur la démocratie de l’eau, je vous parlerai d’un sujet politisé d’autant plus brûlant que les effets du dérèglement climatique se font tangibles : l’enjeu de la continuité écologique.

La prise du brochet de ma vie

Un jour, avec un ami, nous partons dériver dans les Alpes mancelles, pour découvrir la sinueuse Sarthe. Quand nous arrivons, les lueurs matinales auréolent le château sarthois qui domine le bourg depuis le XVème siècle. Juste avant de partir, nous nous équipons et glissons les float tube dans l’eau. Fini la contemplation et place à la découverte, sous le regard interloqué des habitants !

Au fur et à mesure que nous progressons, tout semble concorder. Des ponts en pierre témoins d’un passé révolu, ponctuant les frondaisons feuillues, denses et austères, semées de blocs de roche suspendus, s’abreuvent dans cette flotte claire au teint froid, façon earl grey. Oui, tout, vraiment, semblait concorder pour un bon moment sur l’eau, voire un gros brochet.

La porte est ouverte, que se passera-t-il de l’autre côté ?

Mais les heures passent sans que rien ne se passe. Au fil de l’eau, ma curiosité est éveillée par la topographie du lit, qui ressemble singulièrement à une baignoire. Dans cette cuvette boisée, l’eau vient lécher des arbres tout étonnés par leur instable posture, et il me semble que la Sarthe n’est pas à sa place naturelle.

Les alpes mancelles prennent leur bain dans l’impétueuse Sarthe ; observez le faciès d’écoulement et le calibre du lit.
Les chiens aboient, les float tube passent…

Arrivée au moulin

Nous parvenons à un moulin isolé, où un seuil seul tranche la Sarthe à l’oblique. À ce moment de la journée, nous sommes en phase de déconnexion. Nous nous laissons porter, la pêche étant devenue automatique, comme dans un jeu vidéo. Le silence est rompu par mon camarade, qui me fait part de ses inquiétudes. Selon lui, nous n’atteindrons jamais notre point d’arrivée avant la nuit. En effet, il est 14 heures et nous n’avons à peine parcouru qu’un cinquième du trajet. Comme pour évacuer mes doutes, je tente un lancer amont parallèle à la berge, dans mon sillage.

BLOUF ! C’est le moment qu’elle choisit pour attaquer, me faisant l’effet d’un réveil brutal ! En un éclair, je fus tiré en avant. Ma canne prit une courbure effarante pendant que j’essayais d’amortir sa puissance. Le poisson fracassa la surface et c’est alors qu’on la vit, avec sa taille irréelle, comme s’il ne pouvait s’agir d’un être vivant, mais d’une peluche réaliste ou d’une maquette. Droite, se tenant comme un alligator, je croisai plusieurs fois son regard. Elle replongea et je dus m’agripper tant bien que mal à ma canne, bloquée entre mes palmes, frein serré. Elle me fit encore tournoyer sur moi-même. Peu à peu, je sentais que je gagnais. Revenue en surface, elle faillit expulser mon Dexter Shad 250, piqué sans ardillon. In extremis, une pointe resta à l’extérieur de la gueule. Sautant de son float tube, l’eau jusqu’au cou, Jordane réussit à la saisir du premier coup au moment où elle se décrocha. Il m’assura qu’il ne la lâcherait plus. Un cataclysme s’était produit en 3 minutes, sur la Sarthe : je tenais une femelle d’1 mètre 20 dans les bras !

J’ai dû me servir de mon genou pour la hisser sur moi, impossible de tendre les bras !
Garder son sang-froid, calmer ses tremblements, aller à l’essentiel, lui faire passer le moins de temps possible hors de l’eau.

Un brochet géant pris en amont d’un ouvrage

En écrivant ces lignes, je n’ai pas encore réalisé l’ampleur de cette prise. Mais depuis, des questions me hantent : depuis quand vit-elle là, quelle âge a-t-elle ? Ce brochet s’est installé dans une zone de calme propice, créée par la présence du moulin. Dans ce cas, à quelle époque ce moulin a-t-il été créé ? Les anciens, au Moyen-Âge, en profitaient-ils déjà pour pêcher de grands brochets ? Je voulais en savoir plus.

Les archives de Sarthe et Duhamel de Monceau

Curieux, j’ai fouillé les archives du département et ai déniché un plan cadastral datant de Napoléon Bonaparte, sur lequel le seuil est clairement indiqué. À cette époque, proche de la révolution industrielle, l’âge d’or des moulins appartient au passé. Remontons encore le temps : en 1769, Duhamel de Monceau, un agronome membre de l’Académie royale des sciences, publie le premier tome de son Traité des pêches. Il y décrit les techniques de meuniers rompus à la pêche, qui déploient nasses, petits palangres et filets dans les chaussées de leur moulin. Ces pratiques étaient d’ailleurs particulièrement règlementées. En voici une description précise : 

« On pêche les brochets à l’hameçon pendant les mois de février et mars ; chaque hameçon est double, ou a deux crochets. On les attache fortement à une petite corde, à la distance de quinze pieds les uns des autres ; chaque corde en porte 60 à 70. […] On prend souvent de cette manière des brochets qui pèsent vingt à trente livres » Traité de la pêche et de l’histoire des poissons (1769) H. L. Duhamel de Monceau.

Je suis resté bouche bée en réalisant qu’une abondance de poissons qui me paraissait inimaginable était pourtant normale à cette époque. Dès le XVIIIe siècle, ils avaient saisi le potentiel halieutique des seuils, barrages et digues. Je vous invite donc à explorer ces fascinants ouvrages pour vous rendre compte de ce que, malheureusement, nous avons perdu.

Sur cet extrait de 1804, on discerne bien le seuil !

Une découverte intéressante sur la Sarthe

Dans un précédent article, je vous expliquais comment les obstacles à la continuité écologique altèrent les dynamiques sédimentaires des cours d’eau (envasements en amont et érosion en aval) ou les peuplements piscicoles (blocages des migrations et surprédation des silures par exemple). Retenez que nos 430 000 kilomètres de cours d’eau français comptent en moyenne un ouvrage tous les 6 kilomètres, d’après Belletti et al. 2020.

Or alors que nous poursuivions notre pêche à l’aval, à peine remis de nos émotions, nous constatâmes que la Sarthe s’était métamorphosée. Successions de radiers et de mouilles, tapis de granulats, veines d’eau courantes et oxygénées : presque une rivière à truite ! Je vous laisse le constater sur la photo suivante.

Puis, à mesure que nous nous rapprochions du moulin suivant, la Sarthe reprit une allure semblable à celle de la matinée. En somme, en l’espace d’une journée, nous avions pu observer sur le terrain l’influence de ce moulin, qui nous apparut alors évidente ! Toutefois, il est clair que de nombreux paramètres influent simultanément sur les dynamiques sédimentaires en rivière. Je ne saurais donc penser que l’on ait pu « isoler » l’impact de l’ouvrage sur ce terrain précis.

Les peuplements évoluent, qu’en est-il de la biodiversité ?

L’être humain a indéniablement bouleversé l’évolution et la succession des espèces. Mais cet exemple est frappant : sous Charlemagne, peut-être la Sarthe, regorgeant de truites, présentait un faciès typique d’une rivière à salmonidés. Aujourd’hui, elle présente les caractéristiques d’une rivière à brochet, avec des habitats homogènes, eutrophes et plutôt stagnants, propices au développement de l’espèce. En admettant que cela soit possible1 et souhaitable, faudrait-il tout faire pour restaurer les fonctionnalités initiales ?

: En effet, de multitudes dégradations impactent simultanément les écosystèmes. Il peut être décourageant de voir que l’effet d’une action coûteuse, comme la création d’une passe à poissons, peut être intangible si le cisaillement du lit de la rivière a déjà rendu le faciès d’écoulement très lentique, donc peu attractif pour un poisson migrateur.

La biodiversité désigne la diversité des biotopes (habitats), de la biocénose (espèces) et de leurs interactions, au sein des écosystèmes. L’abondance particulière d’une espèce est une question d’arithmétique qui peut intéresser l’être humain, mais relève assez peu de la biodiversité. Par conséquent, bien que cet ouvrage ait permis un accroissement de certaines populations, il a contribué à la régression d’autres espèces, comme les salmonidés migrateurs, résultant à une perte nette de biodiversité. Ainsi, l’argument fréquemment avancé pour défendre l’aménagement des cours d’eau est faux.

Mais alors, est-il vraiment primordial de restaurer la biodiversité, si cela se fait au détriment de certaines espèces ?

Il me semble que oui, d’autant plus à l’heure du dérèglement climatique. N’oublions pas que toutes les mailles du vivant sont interconnectées. Par exemple, dans un ouvrage récemment paru et intitulé « La truite et le perroquetConfidences du peuple des rivières« , l’auteur attire notre attention sur le fait que les espèces amphihalines anadromes (qui naissent en eau douce et grandissent en mer pour revenir se reproduire en eau douce) contribuent au « transfert » de matière organique depuis les mers vers les eaux continentales, et sont essentielles pour la reproduction de certaines espèces. Du reste, en comparant l’écosystème à un être vivant, il ne fait nul doute qu’une diversité génomique lui confèrera une meilleure capacité d’adaptation.

Malheureusement, l’élévation de température et l’évaporation finiront par désoxygéner l’actuelle lame d’eau. Ma femelle brochet sera bien contrainte de migrer vers la tête de bassin, jusqu’à ce qu’elle débouche sur le précédent ouvrage… Nous reviendrons sur les controverses scientifiques sous-jacentes.

La restauration de la continuité écologique, point final de notre dérive

Si vous avez l’impression que nous divaguons beaucoup depuis mon récit liminaire, sachez que c’était justement le sentiment que je souhaitais susciter. Ainsi après la pêche, la dérive sur l’eau peut se prolonger indéfiniment au fil de vos idées. Contempler la rivière ouvre une porte vers un monde de réflexions, au sein duquel nous pouvons questionner notre rapport à la biodiversité aquatique, ou analyser les politiques publiques en étudiant notre histoire. Pour terminer, tentons donc d’aborder un sujet controversé, la restauration de la continuité écologique (RCE).

Légiférer et juger les impacts sur l’environnement

Il y a peu que nous avons inscrit des normes juridiques au titre de la défense de l’environnement. Le Droit de l’environnement est jeune, puisque les premiers textes de loi des années 70 et certains outils primordiaux qu’ils ont créés – comme l’évaluation environnementale, connue comme « étude d’impacts » – peinent encore à être correctement appliqués. D’après différents interlocuteurs professionnels, agents en DDT (Direction départementale des Territoires), en DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), mais également associatifs ou chercheurs, certaines procédures consistent encore à « cocher des cases », en informant le public sur des sujets déjà ficelés. Parfois, les mesures de compensations produites s’apparentent à du green washing et sont contestées par les écologues.

Les objectifs et les acteurs de l’eau en France

La Directive-cadre sur l’eau impose l’introduction dans la loi française des dispositions nécessaires à l’atteinte du « bon état écologique » des masses d’eau. En décembre 2006, la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques réaffirme les rôles des agences de l’eau et des instances de bassin, qui organisent la « démocratie de l’eau » à différentes échelles. Le comité de bassin réunit les pouvoirs publics (notamment les établissements publics territoriaux de l’eau ou « syndicats de bassins »), les usagers non économiques (dont les associations environnementales, les consommateurs) et les usagers économiques (comme les exploitants agricoles et les industriels) à l’échelle du grand bassin hydrographique.

Les six grands bassins hydrographiques français.

Dernière chose et j’arrête de vous « bassiner », promis ! Depuis la loi sur l’eau de 1992, les instances locales – commissions locales de l’eau (CLE) – produisent des documents de définition d’objectifs et des règlements locaux. Contenus dans les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), ils sont opposables à toute personne publique ou privée locaux.

Toutefois, il s’agit de grandes orientations assez vastes, qui semblent difficilement appropriables en tant que telles par les acteurs de terrain. Les projets concrets viennent plutôt « d’en bas », selon une approche dite bottom up de l’action publique, puis « portés » (comprenez « financés ») par les agences de l’eau.

Une controverse entre écologie et patrimoine

La RCE met en lumière le choc entre deux idéologies : d’un côté, une approche écologique prônant la renaturation des rivières ; de l’autre, la préservation d’un patrimoine historico-culturel séculaire. En effet, s’il y a une certaine opposition aux grands barrages, matérialisée par exemple sur le démantèlement du barrage de la Sélune, il y a en revanche de puissantes dissensions sur le devenir des moulins.  

Le président d’un lobby de défense des moulins (Fédération française des Associations de sauvegarde des moulins) parle « d’une doctrine nouvelle qui […] prenant le contre-pied de près de 2 millénaires d’aménagement des eaux, considère que les milliers de petits barrages de moulins ont « dénaturé » nos rivières » (Valorisons nos moulins à eau, cessons de les détruire, Pierre Meyneng). Effectivement, il est compréhensible que beaucoup aient du mal à accepter que l’on revienne sur des siècles d’ingénierie et d’aménagement, voire un pan de notre histoire.

Une controverse scientifique invisibilisée ?

D’après cet auteur, les pouvoirs publics invisibiliseraient certains faits scientifiques démontrant les impacts positifs des petites retenues d’eau. Certains affirment qu’elles sont impliquées dans la dénitrification des eaux, par exemple pour l’épuration des effluents agricoles, l’écrêtage des crues ou même l’alimentation des nappes en période de sécheresse. Les défenseurs de la continuité écologique leur rétorquent que les têtes de bassin versant, des écosystèmes naturellement tampons, pourraient jouer tous ces rôles à la fois si leurs fonctionnalités étaient restaurées.

D’autres, comme l’association Hydrauxois, vont encore plus loin dans la controverse, dénonçant l’irresponsabilité des pouvoirs publics qui détruisent « les outils de gestion de l’eau » patrimoniaux. D’après le lobbyiste, en retenant une lame d’eau suffisante en période d’étiage sévère, les ouvrages garantissent une zone de repli aux poissons. Il se préoccupe de la situation sur un cours d’eau mayennais, le Vicoin, sur lequel la RCE aurait profondément dégradé la qualité de l’écosystème, le qualifiant de « flaques ». En résumé, les retenues d’eau atténueraient les effets du dérèglement climatiques, préservant les truites et leurs habitats : peut-on parler de solution d’adaptation ?

Sur un petit ruisseau de décharge de crue, des travaux de réhabilitation du vannage font un choc. Mais vous ne devinerez jamais quoi…
Après avoir pris le photo précédente, je range mon téléphone, lance et tombe sur ce poisson magnifique que je connais depuis deux ans !

En apparence, cette perspective est très tentante, mais nous pourrions avoir quelques objections :

D’abord, les risques associés à l’utilisation d’ouvrages dans la gestion des crues sont connus (rupture d’ouvrage, onde de submersion et élévation brutale des niveaux à l’aval).

De plus, les évaluations environnementales exigées de la maîtrise d’œuvre de ce type de projet doivent l’amener à éviter et réduire ses impacts environnementaux par des aménagements. Il est vrai que l’arasement d’un seuil diminue le volume d’eau et déclenche une érosion régressive des berges, à débit inchangé. Les techniciens rivière et les bureaux d’étude spécialisés s’appuient donc sur des données de terrain (dimensions du lit, pente, débits minimaux et maximaux, végétation, présence de bétail) pour proposer les solutions adéquates. Par exemple, la construction de seuils intermédiaires en enrochements peut permettre une érosion plus progressive tout en rétablissant la RCE.

En parallèle, araser un ouvrage modifie fortement le paysage, ce qui peut être difficilement acceptables par les usagers. Si le Vicoin ressemble à « une flaque », c’est sans doute que son lit a été profondément modifié des siècles durant, l’arasement des seuils montrant alors qu’un surcalibrage a été artificiellement hérité du passé.

Enfin, il est important de rappeler que le retour des dynamiques sédimentaires peut favoriser le recalibrage naturel s’il est bien accompagné ; remettons-nous en à nos techniciens rivière !

Les seuils en enrochements peuvent être construits sur un site d’effacement d’obstacle, lorsque cela se justifie.

Et donc, que faut-il faire ?

Je suis d’un naturel optimiste et pense qu’un bon compromis existe. Cependant, il est essentiel d’aller sur le terrain établir des diagnostics précis pour éviter toute rigidité dogmatique. Par exemple, nous pourrions nous concentrer sur le démantèlement des ouvrages ayant le moins d’intérêt patrimonial, quitte à protéger certains ouvrages après les avoirs aménagés. Nous pourrions aussi parier sur les fonctions naturelles des têtes de bassin versant.  

Vous pourriez me demander d’où viennent les financements nécessaires. Je vous répondrais que c’est précisément vous qui financez, par votre consommation d’eau. En effet, les agences de l’eau vivent de redevances, dont chacun s’acquitte à travers ses factures d’eau. Donc, avec l’appui d’un fonds européen (le FEDER), vous financez en partie des projets de RCE,  comme des projets d’installation de passes à poissons.

Pour aller plus loin, vous pourriez consulter le portail technique de l’Office français de la biodiversité (OFB), où vous trouverez des informations supplémentaires : Le recueil d’expériences sur l’hydromorphologie | Le portail technique de l’OFB. Du reste, si vous souhaitez prendre du recul sur certains arguments issus des deux visions, je vous conseille de lire cette note rédigée par le conseil scientifique de l’OFB.

 Conclusion

Nous voici au terme de cette dérive, qui nous a porté bien loin de la Sarthe. En partant de la prise d’un poisson formidable, je voulais vous montrer jusqu’où l’observation des rivières à la pêche pouvait nous mener. Elle nous incite à percer l’invisible entre les berges et nous enrôle dans une valse de réflexions inarrêtable, dont l’exutoire se trouve dans le partage. Finalement, grâce à ce loisir qui nous porte au bord de l’eau, nous apprenons à « lire entre les rives » !

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