La saison de pêche du thon rouge bat son plein. L’année 2024 s’annonce comme un très bon cru avec des poissons présents en nombre. Ils sont plus précoces que l’an dernier avec les premières prises enregistrées vers le 10 juillet. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que de nombreux pêcheurs prennent le large à la recherche des thons rouges. J’ai également profité d’une météo clémente pour effectuer ma première sortie de l’année qui s’est avérée plutôt fructueuse. Découvrons cela sans attendre.
Cibler les bonnes zones
L’excitation des premières sorties à la recherche des thons rouges en fait un moment à part. 8 mois que nous attendons cet instant. Cette année, ils sont arrivés de très bonne heure avec plus d’un mois de gagné depuis environ 5 ans.
Les informations échangées avec quelques pêcheurs de Bretagne nord laissent penser que les poissons se tiennent loin des côtes pour l’instant à une distance d’environ 20 nautiques. Il faudra faire de la route pour les trouver.
Le réseau et l’échange d’informations sont primordiaux dans cette pêche tant les zones sont vastes. Au fur et à mesure des années, je me suis constitué un groupe de pêcheurs avec lesquels j’échange.
Ainsi, j’ai pu cibler une zone propice où les chasses étaient présentes à 25 miles au large de la Bretagne nord.
Le matériel pour cette sortie
Cette année, pas de nouveauté sur les cannes, ni les moulinets. Nous employons toujours des cannes de puissance 150 à 200 lbs capables de lancer des leurres entre 70 et 150 grammes, mais surtout en mesure de maîtriser les plus gros poissons que nous croisons.
Même si sur la côte nord les thons rouges sont de taille inférieure à ceux croisés sur la pointe bretonne avec une moyenne à environ 80 kilos, il est courant de piquer des poissons de 150 à 200 kilos.
Côté moulinet, je fais toujours confiance au SHIMANO STELLA 20000 SW, au PENN AUTHORITY ou PENN SLAMMER IV ainsi qu’au SHIMANO SARAGOSA 20000 SW.
J’ai garni les moulinets de tresse TRESSE SUNLINE SIGLON 8X en 130 lbs. Je lui trouve une glisse parfaite qui permet de lancer loin de façon fluide, mais aussi et surtout une résistance élevée. Ce qui m’assure une confiance sans faille lors du combat.
Des leurres de belle taille en début de saison
En début de saison, les thons rouges sont très agressifs et n’hésitent pas à se saisir des gros leurres. C’est le moment de sortir des poppers de belle taille.
Les TACKLE HOUSE FEED POPPER 175 mm et AMEGARI DZANGA 180, pour ne citer que ceux-là, sont efficaces.
Les leurres souples ne sont pas à négliger, surtout lorsque les chasses sont très denses. Des « jacuzzis » comme elles sont nommées dans notre jargon.
Le risque de casse par un autre congénère est tel que je ne prends pas le risque d’y laisser un leurre dur.
Le coloris rose des leurres comme le FIIISH CRAZY SAND EEL par exemple semble sortir du lot dans ce capharnaüm.
Des chasses intenses
Pour localiser les chasses les meilleurs alliés sont les oiseaux. En scrutant attentivement l’horizon, nous détectons rapidement un rassemblement de fous de bassan. Ces majestueux oiseaux blancs sont visibles de très loin tant ils contrastent avec l’horizon.
Plein gaz sur la chasse et premier lancer.
Nous étions 3 à bord. Un skipper est chargé de mettre dans les meilleures dispositions les 2 autres pêcheurs. Évidemment, nous alternons à tour de rôle.
Le skipper tente d’anticiper le déplacement des thons et se place en avant pour leur barrer la route si la chasse se déplace.
Gérer le combat de façon optimale
Les bonnes habitudes reviennent vite face à ce premier poisson d’une soixantaine de kilos. Un frein réglé à 10 kilos à la touche pour ne pas casser et rapidement nous augmentons.
Le but est de mettre rapidement beaucoup de frein afin d’abréger le combat et de relâcher le poisson dans les meilleures conditions possibles.
Face à des poissons de cette taille, il est possible de procéder ainsi. En revanche, lorsque les poissons dépassent les 150 kilos, je suis plus modéré sur le frein afin de ne pas risquer de casser sur un rush violent.
Durant le combat, le skipper à un rôle primordial. Il doit constamment maintenir le bateau dans la meilleure position possible afin de conserver un angle adapté au combat. Si le poisson décide de passer sous le bateau, il devra réagir rapidement pour ne pas risquer la casse.
Le premier poisson montera rapidement sur le bateau. Le temps de le saisir grâce à la PINCE A THON afin de l’oxygéner et d’immortaliser le moment, il repartira ensuite dans de très bonnes conditions.
Une saison très bien lancée !
La météo est assez clémente en ce moment et les poissons sont bien présents. Ils sont encore concentrés. Il me tarde que ces bancs se dispersent afin de répartir des poissons sur la totalité du littoral. Cela aura aussi pour effet de disperser les pêcheurs et de réduire la pression de pêche sur une même zone.
La saison est longue puisqu’elle court jusqu’au mois de novembre. D’autres sorties se sont succédées avec 2 à 3 poissons au bateau par sortie.
Je ne manquerai pas de vous partager d’autres sessions d’ici peu.