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Pêche du thon rouge : de la touche au lignage, comment gérer le combat au mieux ?

Gérer le combat face à un thon rouge capable d'atteindre plusieurs centaines de kilos ne s'improvise pas. Du rush initial en passant par le combat, la gestion du frein, le rôle du skipper, il vous faudra user de technique et de cohésion pour mener à bien ce face-à-face. Mais quel bonheur de voir ces monstres marins crever la surface puis repartir après une photo !
La pêche du thon rouge au leurre en Bretagne
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  6. Pêche du thon rouge : de la touche au lignage, comment gérer le combat au mieux ?

Piquer un thon rouge reste le rêve de nombreux pêcheurs. L’adrénaline engendrée par la touche, le rush violent du départ puis le combat qui s’annonce n’ont pas leurs pareils. Lorsque le poisson crève enfin la surface et qu’il est maintenu le long du bateau, la sensation d’avoir réussi à vaincre ce colosse est incroyable. Oui, il existe des poissons plus puissants et plus lourds, sauf qu’avec la technique de pêche au leurre sur chasse, le thon rouge reste l’espèce la plus puissante qu’il est possible de pêcher en spinning. Le combat, comme le reste de la pêche, est un travail d’équipe entre le pêcheur et le skipper. Du rush initial, en passant par le combat, les relais ainsi que le matériel nécessaire pour vous faciliter la tâche, voyons comment cela se déroule.

La touche, un moment critique à gérer !

Que ce soit en surface ou au leurre souple, la touche d’un thon rouge surprend. Bizarrement, elle n’est pas si violente que cela et c’est déstabilisant. Un mou est souvent perceptible dans la ligne. Ne vos réjouissez pas trop vite, cela va rapidement changer. Le ferrage devra être fort et puissant, quitte à le répéter plusieurs fois. Là, le poisson va entamer son premier rush, le plus impressionnant. Quand cela va-t-il s’arrêter ? Vous serez en droit de vous poser la question en voyant la bobine du moulinet se vider à une vitesse folle.

Penn 8500 et canne à pêche en combat face à un thon rouge.
Il vous manque le chant du frein du moulinet pour réellement vous rendre compte de la puissance du rush !

Pour gérer au mieux ce rush, le bon réglage du frein au préalable est nécessaire. Pour ce faire, j’utilise un peson et je le règle à 9 ou 10 kilos en tirée linéaire, c’est-à-dire dans l’axe de la bobine, sans faire travailler la canne. Cela peut paraître élevé mais il freinera le poisson dans sa fuite. Le skipper devra de son côté être réactif et suivre le poisson rapidement, ce qui limitera la quantité de tresse déroulée.

moulinet stella 2000 sw de shimano
Investir dans un moulinet haut de gamme, comme ici le Stella 20000 SW de Shimano vous assurera un frein fluide qu’importent les conditions.

Petite astuce si vous n’avez pas de peson. Généralement 9 à 10 kilos de frein correspondent au moment où il devient très difficile de sortir de la tresse du moulinet en tirant dessus à la main.

Vite du frein !

La méthode que j’emploie lors des combats n’est pas la seule et unique. Chaque équipage pratique différemment.

Personnellement je fais le choix de très rapidement mettre beaucoup de frein une fois le rush initial terminé. Certains préfèrent combattre autrement en montant progressivement le frein.

J’ai choisi cette option en partant du principe que, certes le poisson est en pleine forme dès le début du combat et ne se laissera pas faire facilement, mais que nous aussi, pêcheurs, sommes frais à l’entame du combat ! Autre point important, le matériel est en bon état. La tresse n’a pas vrillé, les nœuds n’ont pas été sollicités tant que ça.

Vérifier l’état de vos nœuds avant la sortie. Ici un nœud au tube en parfait état afin de se sentir en confiance pendant le combat.

Le skipper au service des pêcheurs

S’ensuit une épreuve de force entre vous et le poisson. Selon la configuration du bateau, il sera plus simple de combattre à l’avant ou sur la partie arrière. Sur mon bateau, un Zeppelin de 6,40 m, j’ai volontairement choisi, à la conception, l’option de la baille à mouillage encastrée afin de laisser libre champ au pêcheur sur la partie avant. Combattre sur la partie avant présente également l’avantage pour le skipper de toujours garder un œil sur le pêcheur. Celui-ci pourra alors manœuvrer au mieux le bateau.

Bien calé contre le boudin du semi-rigide, le combat peut commencer.

Les relais

L’avantage d’être plusieurs à bord et de pouvoir gérer le combat en se relayant. Vous allez alterner des phases durant lesquelles le poisson va se laisser remonter plus facilement et d’autres durant lesquelles il va reprendre de la tresse. La gestion du frein durant le combat reste importante. Si vous pompez et qu’en même temps vous dévidez de la tresse en raison d’un frein trop faible, il est nécessaire de resserrer un peu celui-ci. L’utilisation d’une tresse multicolore comme la Daiwa J Braid, par exemple, permet de savoir approximativement la quantité de tresse reprise par les poissons lors de chaque rush.

L’arrivée du poisson au bateau

La dernière étape, loin d’être la plus aisée, est l’arrivée au poisson au bateau. Généralement, il effectue des cercles avant de venir crever la surface. Prenez garde au rush surprise qui intervient souvent dans les derniers mètres sous la surface. La proximité du bateau avec un poisson à la verticale peut engendrer une casse du matériel.

thon rouge en vue sous-marine
Il arrive, plus que quelques mètres avant de le voir crever la surface. Mais le combat est loin d’être terminé. À tout moment le thon peut décider d’un dernier rush et vous reprendre plusieurs dizaines de mètres de tresse.

Le lignage

L’étape du lignage, consistant à saisir fermement le bas de ligne, est l’une des plus critiques. Tout l’intérêt d’un shock leader de forte résistance réside ici. Il vous permet d’exercer une forte tension, directement sur le poisson, et de lui maintenir la tête hors de l’eau. Un second équipier le saisira ensuite par la gueule à l’aide une pince spécialement dédiée.

thon maintenu avec une pince le long du bateau.

Les photos et la relâche

Le thon est maintenu le long du bateau grâce à la pince dédiée. Différents modèles sont disponibles. La pince BIG GAME SEANOX a déjà fait ses preuves sur de nombreux poissons et s’avère être une valeur sûre en la matière. Il ne vous reste plus qu’à immortaliser l’instant par une belle photo.

thon rouge avant d'être relâché
Une belle photo le temps d’immortaliser l’instant avant de relâcher le poisson.

Si vous décidez de conserver les poissons il faudra le marquer en positionnant la bague allouée sur la queue. Elle devra être serrée fermement et marquée à la date du jour. À l’inverse, si vous souhaitez le relâcher, ne tentez pas de monter les poissons à bord, vous compromettez grandement ses chances de survie. Contentez-vous d’une photo du thon dans l’eau. Ensuite, maintenez le poisson le long du bord tout en embrayant à très faible vitesse (1 à 2 noeuds). Cela aura pour effet de l’oxygéner et l’aidera à repartir.

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