Nous le savons tous, les poissons peuvent parfois être totalement focalisés sur un type de proies et il devient alors impossible de les capturer à l’aide d’un autre appât. De plus, sa présentation est bien souvent un paramètre qui conditionne votre réussite, d’autant plus avec des appâts vivant à qui il faut laisser un maximum de liberté et une durée de vie la plus longue possible.
L’incontournable maquereau
Le maquereau est sans aucun doute le meilleur vif pour le thon rouge et un des plus représentés sur les côtes Bretonnes. Facile donc à se procurer, excellent, il présente cependant un défaut… Il est très fragile et des manipulations prolongées ou un mauvais eschage peut réduire considérablement son espérance de vie et sa vivacité.
De même, il est important de prendre toutes les précautions lors du transport et du stockage. On navigue donc lentement pour ne pas trop les secouer et on change l’eau du vivier avec une grande régularité, surtout par forte chaleur. Pour ma part, j’aime bien avoir recours à une bourriche flottante, mais cela constitue un accessoire supplémentaire à ranger lors d’un départ…
L’inépuisable chinchard
Le chinchard est le second vif le plus utilisé pour le thon rouge. Si certains doute de son efficacité, je le mets pour ma part au même niveau que le maquereau. Cependant, quand j’en ai l’opportunité, je mixe les vifs sur les différentes cannes pour être sûr de ne pas passer à côté d’un paramètre.
Le grand intérêt du chinchard est qu’il est, comme le maquereau, très dynamique au bout d’une ligne et aussi très résistant. Contrairement au précédent, il peut sans problème vous faire une journée et nécessite moins d’attention quant à son stockage.
Attention aux mailles
Lorsque l’on a le choix, des vifs de l’ordre de 25 cm sont un bon compromis. Cependant, il n’est parfois pas évident de les capturer en nombre et le choix s’avère limité… S’il est alors possible de fixer un maquereau de 35cm à son hameçon, il est en revanche obligatoire de respecter une taille minimale… en effet, rappelons que bon nombre d’espèces de poisson sont soumises à des tailles de capture réglementaires. Ainsi, il est interdit d’utiliser comme vif des maquereaux de moins de 20 cm ou des chinchards de moins de 15 cm.
Si comme moi il vous arrive de tomber sur des bancs immenses de lisettes, il y a parfois de quoi se tirer les cheveux…
L’eschage au cheveu
L’eschage d’un vif est un élément primordial dans la réussite de vos sorties. En effet, celui-ci conditionne non seulement la durée de vie de vos appâts, mais aussi leur liberté d’action.
Celui qui me semble, le plus efficace et le plus éthique car il fait moins souffrir votre vif et permet de le relâcher sans blessure conséquente en fin de sortie est le montage au cheveu, aussi appelé Catalina. Son avantage est double. Tout d’abord il laisse un maximum de liberté à votre vif et toute sa vivacité et surtout il laisse l’intégralité de votre hameçon dégagé pour permettre le meilleur ferrage possible.
S’il existe des hameçons prévus à cet effet, il est aussi possible de réaliser ce montage à l’aide d’un morceau de tresse épaisse :
- Réalisez une boucle de 10 cm environ
- Passez-la par les narines du vif à l’aide d’une aiguille à locher
- Passez les boucles de part d’autres du vif, dans la courbe de votre hameçon
- Torsadez votre cheveu
- Repassez votre hameçon dans la boucle formée à proximité des narines du vif pour bloquer votre cheveu.
Par le dos
Pour ceux qui ne souhaite pas réaliser le montage Catalina, il est aussi possible de piquer son vif par le dos en le traversant de part et d‘autres derrière la nageoire dorsale. La durée de vie de votre vif sera alors limitée et ses blessures seront plus importantes si vous le relâcher en fin de sortie.
Pour cet eschage, pensez à choisir des hameçons avec une large ouverture.
A la sardine morte si besoin
Enfin, particulièrement lorsque l’on utilise un broumé conséquent et qu’il est difficile de pêcher quelques vifs, il est toujours possible d’escher une sardine morte entière ou en morceaux. C’est une pratique qui se fait peu en Bretagne, mais qui est très courante et efficace en Méditerranée.
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Une réponse à “Pêche du thon rouge : bien choisir ses vifs et savoir les escher correctement”
[…] fixe la bonite sur un montage Catalina (Cf article disponible ICI) que l’on noue sur un hameçon Circle. L’intérêt de cette approche est que la bonite va […]