Août est l’un des deux mois les plus actifs pour la pêche du thon rouge. À cette période, en pleine saison estivale, la météo est clémente et permet de se rendre au large, là où se trouvent les poissons. En ce début de saison, les poissons sont regroupés en bancs très denses ce qui génère des chasses de grande ampleur. J’ai eu la chance de vivre une sortie exceptionnelle, avec énormément de poissons vus et piqués. Retour en images sur cette fameuse session de pêche.
Des chasses concentrées en début de saison.
Le début de saison rime avec poissons en bancs compacts. Premier constat de l’année, les poissons se trouvent très au large, plus loin que les années précédentes à la même date. Bien qu’il y ait énormément de poissons fourrage plus proches de la côte, les thons ont décidé de rester au large. Sûrement la faute à un courant plus chaud qui se trouve sur la bande des 20 à 30 milles.
Comme chaque année en début de saison, je constate que les thons rouges sont regroupés en bancs très compacts ce qui provoque des chasses de très grosse taille. Ce spectacle est impressionnant et offre aux pêcheurs des scènes surréalistes.

Plus la saison avance et plus les poissons se dispersent ce qui n’est pas plus mal pour la pêche. Il sera plus aisé de les localiser, car la quantité de chasses sera plus importante.
Cap au large pour trouver les thons
Avant de prendre la mer, je me suis renseigné auprès d’amis qui sont sortis la veille. Les informations confirment la présence de fortes concentrations de thons rouges au large des côtes de Bretagne nord.
Le réseau et le partage d’informations sont des données importantes pour optimiser ses sorties et gagner du temps de prospection.
Avoir un bateau bien motorisé permet de se rendre rapidement sur les zones de pêche. Avec une vitesse de croisière de 28 à 30 nœuds, nous y serons en moins d’une heure.

L’aide précieuse des oiseaux
Très rapidement, les oiseaux nous mettent sur la piste des thons. Nous les suivons sur quelques milles avant de localiser la première chasse. Et quelle chasse !!

Un vrai jacuzzi, avec des gerbes d’eau visibles à plusieurs centaines de mètres. Aucun doute, l’excitation est à son comble pour les quatre pêcheurs que nous sommes à bord.

Une fois de plus, nous avons pu compter sur eux. En matière de prospection, que ce soit pour la pêche du thon, du bar ou du maquereau, faites confiance aux oiseaux.
Aborder la chasse au mieux
Sur ce genre de chasse, la problématique réside dans la densité des poissons. Elle est telle que lorsque vous en piquerez un, la probabilité de casse est importante. La tresse va sans aucun doute frotter sur un autre poisson, entrainant sa casse immédiate.

J’arrive à minimiser ce risque en me plaçant au cœur de la chasse. Je pêche donc les extérieurs de la chasse, en fermant vers l’intérieur. Au moment du ferrage, les poissons ont tendance à faire leur premier rush à l’opposé de celui-ci et donc à l’extérieur de la chasse limitant donc fortement le risque de casse, car la densité sera moins importante.

L’étape la plus critique du combat est passée une fois que le poisson est extrait de la chasse. À présent, l’épreuve de force peut commencer. Si tout se passe bien, le poisson devrait monter assez rapidement au bateau.

Les leurres du jour
Nous sommes tous des pêcheurs passionnés, amoureux des belles attaques en surface et si je devais vous parler de la pêche au thon, je vous vanterais les magnifiques attaques de ce poisson venant se saisir d’un popper en surface.
Ici, rien de tout cela ! en raison du risque trop élevé de casse, il n’est pas raisonnable de pêcher au leurre dur.
Nous utilisons des leurres souples montés sur des têtes plombées avec des hameçons renforcés. Pour ces derniers nous optons pour les FiiiSH X-STRONG ou encore les VD SLIM.

Sur ces têtes nous piquons généralement un leurre de couleur flashy comme le coloris rose du CRAZY SAND EEL 220 apporte un plus.

Pas de répit entre 2 poissons
Nous avons eu la chance de vivre une journée extrêmement active avec des chasses quasiment en continu durant 5 heures. Cela nous a permis d’enchaîner les poissons. Tous calibrés entre 60 et 120 kg pour les plus gros

Nous faisons en sorte d’écourter au maximum les combats.
La première raison est de permettre au poisson de repartir dans les meilleures conditions possibles. La relâche se passe toujours mieux après un combat court.
La seconde est pour nous permettre de repartir rapidement se mesurer à un autre poisson et de profiter au maximum de cette folle activité.

Au final, une douzaine de poissons piqués lors de cette sortie de pêche. De mémoire, je n’ai jamais connu une telle activité qui dure autant de temps. La journée aura laissé des traces sur les pêcheurs qui sentiront des courbatures le lendemain mais quelle sortie mémorable !