L’automne est sans aucun doute la saison la plus propice pour la pêche du bar. Que ce soit du bord de côte ou en bateau, le changement de comportement des poissons est perceptible. Ils se regroupent en bancs compacts et sont plus agressifs. Je profite de cette saison pour sortir régulièrement, en ciblant spécifiquement cette espèce. À cette période, j’ai souvent la chance de réussir de belles sorties, que ce soit en quantité, mais aussi avec de jolis poissons à la clé. La dernière sortie en date est l’une d’elles, avec de nombreux poissons. Je vous la partage sans plus attendre.
De bonnes conditions réunies pour pêcher le bar au leurre
L’une des questions qui revient souvent concerne les conditions optimales pour la pêche du bar au leurre. Même s’il n’y a pas de réponse toute faite, voici celles que j’affectionne le plus.
J’apprécie un coefficient de marée entre 70 et 90. Au-dessus de cette valeur, le courant est très fort et certains spots du nord de la côte sont quasiment impossibles à pêcher tant la vitesse de dérive sera importante (supérieure à 6 nœuds).
Je pêche autant à la marée montante qu’à la marée descendante. Les nombreuses années de prospection m’ont permis de localiser une multitude de zones. Certaines sont plus propices à la marée montante qu’à la marée descendante. J’organise donc mes sorties en fonction du moment de marée auquel je pêche.
Concernant la météo, je suis moins regardant en fin de saison. Si durant la période estivale je ne suis pas adepte des journées fortement ensoleillées, en fin de saison cela a un impact moindre. Mais tant qu’à choisir, une journée nuageuse avec quelques éclaircies et un léger vent d’ouest de 10 nœuds sont des conditions optimales. Le léger vent viendra agiter très légèrement la surface de l’eau, ce qui vous rendra plus discret vis-à-vis des poissons.
Par chance, lors de cette sortie, toutes les conditions décrites ci-dessus étaient réunies.
Le sondeur comme outil indispensable pour la pêche du bar au leurre
Certaines sorties sont simplifiées par la présence des oiseaux qui trahissent la forte activité sous la surface mais ce n’est pas toujours le cas et il faudra alors se servir du sondeur. Rapidement, l’activité sera trouvée. Un banc compact et de taille conséquente de bars est localisé. Il ne faudra pas longtemps pour que les premiers poissons montent à bord.
Ici, c’est en utilisant des leurres souples de type shad, ramenés en linéaire à travers la couche d’eau que nous avons décidé rapidement les poissons.
En peu de temps, nous pêcherons et relâcherons une quinzaine de poissons. Malheureusement, la taille n’était pas exceptionnelle, avec des poissons de calibre entre 40 et 45 centimètres. Dans ce cas j’emploie une canne light (5/20 grammes) qui me permet d’utiliser de petits leurres, mais surtout de décupler le plaisir face à ces poissons de taille modeste.
À la recherche des plus jolis poissons
La matinée et le début d’après-midi seront identiques : des poissons de taille modeste en quantité. Mais l’objectif est de réussir à sélectionner les plus jolis spécimens.
Pour ce faire, nous visons une zone nouvelle que je connais bien. Celle-ci se trouve dans une baie de courant fort où de grosses pierres sont calées par 10 à 15 mètres de profondeur. Cela forme des abris pour les bars qui se cachent derrière, prêts à saisir la moindre proie qui serait charriée par le fort courant.
Cette pêche est technique et demande un peu de maîtrise. Elle consiste à faire passer le leurre le plus proche du fond. Trop loin, et les poissons ne sortiront pas pour s’en saisir et trop proche du fond, c’est le « tankage » assuré.
Ici, c’est donc en verticale que je décide de pêcher. J’emploie alors des shads et notamment le Fiiish Black Minnow 160 monté sur sa tête en 60 grammes et le Nitro Shad 120 Illex.
Après avoir pris contact avec le fond, je fais en sorte de décoller légèrement mon leurre par l’intermédiaire de tirées verticales. Le courant fait le reste et lui donne vie.
Une stratégie payante
Au bon endroit avec le bon leurre ! C’est ainsi que l’on peut résumer cette fin de journée.
Les dérives s’enchaînent sur ces pierres et les jolis poissons montent à bord. Une quinzaine de bars compris entre 60 et 70 cm sera piqué. Dans un tel courant, les combats sont sportifs.
Le bon matériel pour pêcher le bar au leurre
Pour aborder ce secteur je pêche avec un ensemble composé d’une canne de 2,20 m, puissance 15/60g, et d’un moulinet taille 4000 garni d’une tresse en PE 1.2 (18/100) complétée par un bas de ligne en fluorocarbone en 35/100.
La fin de journée arrive vite, le courant baisse et l’activité se calme. Retour au port vers 17h30 après une excellente journée en mer. Au final, une soixantaine de bars mis au sec à deux pêcheurs. Évidemment, la majorité sont repartis grandir. Seuls deux poissons par personne ont été conservés.
Il reste encore de beaux créneaux à saisir avant la fin de saison qui, rappelons-le pour le bar, court jusqu’au 31 décembre 2024, même si à titre personnel je cesse le prélèvement au 1er décembre.