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Pêche du bar à vue : l’estuaire, un écosystème à privilégier !

La pêche du bar à vue connait un véritable essor ces dernières années. Cette pratique qui s’apparente plus à de la pêche en eau douce qu’en mer est pour moi une des approches les plus fabuleuses, peut-être même ma préférée en France, toutes espèces confondues. En voyant de plus en plus de pêcheurs s’essayer à cette approche, je me devais de consacrer quelques articles à son sujet.
Pêche du bar à vue
  1. Pêche du bar à vue : l’estuaire, un écosystème à privilégier !
  2. Pêche du bar à vue en estuaire : comprendre les marées pour trouver les poissons
  3. Le bon matériel pour pêcher le bar à vue en estuaire

Loin d’être un expert de la pêche du bar à vue, je pratique malgré tout cette approche depuis quelques années maintenant. Si vous envisagez de vous initier à cette technique, mon retour d’expérience vous sera donc probablement utile. Dans ce premier article nous nous intéresserons d’abord aux milieux propices à cette pêche à vue, avant de nous pencher sur  l’approche et les techniques à privilégier.

Remise à l’eau d’un très gros bar pris à vue.

L’estuaire, le spot idéal pour pêcher le bar à vue

La pêche du bar à vue peut se pratiquer sur la côte lorsque le spot s’y prête, dans certaines anses à marée montante par exemple. Mais ce sont les estuaires qui sont en général directement associés à cette pratique car ils représentent un milieu propice à cette approche.

Ce sont des biotopes extrêmement riches en nourriture et donc en bars. Ces derniers remontent parfois très haut et ils peuvent même aller jusqu’à quitter les eaux salées. En effet, comme son cousin le bar rayé, notre bar franc supporte l’eau douce et il m’est déjà arrivé de voir des bars chasser des truites farios dans une eau dépourvue de salinité. Certains spécimens ont même été capturés à plusieurs centaines de kilomètres de la mer.

Certains spécimens restent parfois en eau douce même quand la mer redescend. Ce joli poisson de plus de 70 cm en est la preuve.

Quelles espèces vivent en estuaire ?

Ce que nous autres pêcheurs appelons « estuaire » est en fait la zone où le cours d’eau rejoint la mer. Tant que le milieu est alimenté par une rivière et qu’il est sous l’influence des marées, j’ai pour habitude de parler d’estuaire.

Depuis l’embouchure jusqu’à l’eau douce, l’eau est donc principalement saumâtre, et on y retrouve de multiples espèces marines telles que les crabes, les crevettes, les gobies, les anguilles, les congres, les bars ou encore les flets, et bon nombre de petits poissons fourrage. Mais lorsque le taux de salinité est viable, on peut aussi apercevoir des truites, des brochets ou d’autres espèces d’eau douce capables de s’adapter à des eaux saumâtres.

Cette petite truite était postée dans le goémon. Truite fario ou smolt de truite de mer ? Je ne saurais le dire mais les bars n’en feront qu’une bouchée.

Pourquoi les bars remontent-ils les estuaires ?

A la différence de son cousin d’Amérique du nord, le bar rayé, qui remonte les estuaires pour se reproduire, notre bar franc s’y aventure principalement pour se nourrir. Cette profusion d’espèces fait de ces milieux un garde manger gigantesque dans un espace concentré.

Les cultures d’huitres implantés par l’homme y sont généralement présentes et tout pêcheur de bar sait à quel point ces tables sont des écosystèmes complexes où la vie pullule et les bars rôdent.

Pour résumer, entre les coquillages, les vers de vase, les crustacées et les truites, le bar n’a que l’embarras du choix. Il monte avec la marée et redescend ensuite avec elle, gobant tout sur son passage. La profusion de nourriture déclenche chez ce prédateur un comportement opportuniste et il est rare de les voir se focaliser sur un type de proie en particulier, au point de refuser un leurre qui ne correspondrait pas à leur alimentation du moment, comme cela peut arriver en mer.

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Ces poissons opportunistes sont prêts à gober tout ce qui ressemble à un petit crustacé.

Pêche au bar en estuaire : quels avantages pour le pêcheur ?

Un milieu plus restreint que la mer

Ce concentré de vie dans un espace bien moins vaste que l’océan donne au pêcheur du bord un avantage certain. Je ne compte plus le nombre de fois où une chasse à éclaté à 200 mètres du rivage sans que je puisse l’atteindre. Et si j’aime tant cette pêche à vue en estuaire c’est probablement car elle correspond parfaitement au pêcheur traqueur finesse que je suis.

La principale difficulté de cette approche est d’être au bon endroit avec la bonne hauteur d’eau pour intercepter un passage de bar. Même quand l’exploration est infructueuse, je sais que sur une marée complète de 12 heures (l’eau met approximativement 12h pour monter et redescendre à l’étale basse), les bars vont passer quelque part sur une bordure de l’estuaire à portée de lancer et je dois juste les trouver.

Parfois les heures se succèdent et les bars ne sont pas au rendez-vous. Mais lorsque la persévérance paye c’est un instant magique.

De plus gros spécimens

Quelle que soit l’espèce ciblée, pêcher à vue permet de sélectionner les individus auxquels on propose notre leurre. Mais au-delà de ça, les bars qui remontent se nourrir sur les bordures des estuaires sont généralement de beaux poissons.

Même si il vous arrivera de croiser des petits, la taille moyenne des captures se situe selon moi autour des 60 cm et il arrive régulièrement de croiser un poisson de plus de 80cm, ce qui serait le bar d’une vie pour un pêcheur en mer depuis le bord.

Les poissons de plus de 75 cm ne sont pas si rares en estuaire, mais les leurrer n’est pas toujours évident.

Attention ne vous faites pas trop d’illusions, il est bien sûr possible de leurrer un de ces géants mais un gros bar vu est loin d’être un gros bar pris. Si certains de ces poissons, généralement d’une couleur claire, sont fraîchement remontés depuis la mer, une bonne partie des gros bars d’estuaires sont de vieux individus sédentaires qui connaissent la musique…

Pour apprendre à déjouer la méfiance de ces poissons je vous donne rendez vous dans le prochain article.

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