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Pêche des sandres trophées au Portugal sur le magique fleuve Douro !

Dans le nord-est du Portugal, entre oliviers et orangers, serpente un fleuve délicieux : le rio Douro. Ses ressources piscicoles et sa qualité halieutique n'ont d’égal que sa beauté. Au programme, une pêche hivernale du sandre axée sur les gros spécimens. Vamos !
La pêche des carnassiers au Portugal
  1. Pêche des sandres trophées au Portugal sur le magique fleuve Douro !
  2. Le matériel adapté pour partir pêcher les gros sandres du Rio Douro au Portugal !
  3. La pêche des grands brochets des lacs de barrage portugais !

Tout commence en décembre 2021 lors de ma rencontre avec le fleuve. Je découvre des paysages grandioses classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Pêcher dans des canyons bordés d’orangers, croulants sous les fruits gorgés de sucre. Naviguer sur un fleuve où les collines abruptes formant les berges sont travaillées en terrasse pour y abriter les vignes. Vignes d’exception offrant les meilleurs nectars de Porto ainsi que les vins de Douro. Cet endroit ne peut vous laisser de marbre ! Rajoutez à cela une population de sandres démentielle et une pression de pêche proche de zéro et nous sommes littéralement au paradis.

Véritable privilège que de pêcher les sandres portugais seul au monde dans ces paysages idylliques…

Retour en terre promise

C’est après une interminable année d’attente que j’effectue mon come-back sur le fleuve qui hante mes esprits et nourrit mes fantasmes. L’objectif est clair, peu importe le nombre nous sommes venus pour les gros poissons. Pour cela notre guide Philippe Jorge nous a conseillés les mois hivernaux, à savoir, décembre, janvier et février. N’y tenant plus ce sera mi-décembre !

Chaque spot peut receler un sandre trophée du Rio Douro !

La voiture pleine à craquer de cannes et de leurres souples en tout genre nous traversons les Pyrénées puis l’Espagne pour enfin croiser le fleuve à la frontière portugaise dans le parc naturel de Miranda del douro. La pêche sur ce bief est malheureusement interdite, mais la beauté du site mérite le détour. C’est après avoir longé le fleuve sur une soixantaine de kilomètres que nous arrivons en terre promise.

Nous logerons dans une maison de Philippe non loin de la mise à l’eau. Ici tout est fait pour le confort du pêcheur. Un grand salon commun pour monter les cannes et déguster un verre de porto, des chambres à la literie  impeccable pour assurer de bonnes nuits de sommeil et un grand garage pour stocker les bateaux de sa conception, les PF boats.

Pêche du sandre entre oliviers, orangers et vigne de beaux plateaux se prêtant à la verticale.

Le rio Douro

Le Rio Douro prend sa source en Espagne dans la sierra d’Urbion à 2160 mètres d’altitude.

Il serpente à travers la Meseta sur 612 kilomètres avant de marquer la frontière Espagne Portugal sur 122 kilomètres pour finir entièrement portugais et navigable sur ses 250 derniers kilomètres.

Il abrite quatre espèces de carnassiers : le sandre, le barbeau ibérique, le black-bass et le brochet. Les deux dernières étant clairement en sous-densité par rapport aux deux premières.

Il n’est pas rare en pêchant le sandre de se faire intercepter par un black-bass
Le barbeau ibérique allias « le torpedo » du Douro !

Nous pêcherons donc exclusivement le sandre, sur deux biefs d’une quarantaine de kilomètres chacun. Lors de mes deux séjours je ne croiserai aucun autre bateau, mis à part un pêcheur professionnel tendant ses filets.

Ce n’est pas pour autant que les sandres sont cadeaux. Cela reste des poissons sauvages obéissant à leurs propres règles. Il n’est donc pas rare de rencontrer une véritable traversée du désert avant de trouver le spot allumé où chaque lancé sera gratifié d’une frappe puissante.

Quand vous avez trouvé le bon coloris et le bon grammage les touches seront de qualités. (Keteich Easy Shiner)

L’activité des carnassiers sur le fleuve est souvent conditionnée par le courant ! Le Douro étant entrecoupé de barrages hydroélectriques, il faut être attentif aux « coups de vannes » pour ne pas manquer les changements de débits provoquant souvent un frénésie alimentaire sur le sandre.

Les différentes techniques

Rien de bien nouveau, les deux techniques reines sont le linéaire à gratter et la verticale.

Nous utiliserons le linéaire principalement aux premières et dernières heures de la journée, lorsque les poissons remontent chasser sur les plages, les amortis ou les plateaux. Elle reste aussi la technique phare lorsqu’il y a du débit, les sandres portugais sont friands de leurres souples planants et virevoltants dans le courant.

Didier avec un joli sandre portugais pris en linéaire sur un éboulis rocheux.

Le fond de la rivière étant relativement propre les accrochages sont peu fréquents. Je pratique généralement cette pêche à gratter dans des fonds inférieurs à 8 mètres. Au delà je trouve que je perds trop de temps pour prendre contact avec le fond et j’opte alors pour une prospection en verticale.

Dans les moments d’accalmie ou les heures les plus chaudes et les plus ensoleillées de la journée, nous avons constaté que les sandres avaient tendance à remonter se caler sur le plateau entre 10 et 15 mètres. Une pêche dite de finesse en verticale, très lente portera souvent ses fruits pour décider des gros spécimens peu mordeurs.

Une eau teintée après la crue peut être un facteur favorable déclenchant l’activité des sandres.

En parallèle, le plomb palette ou le casting jig, permettent soit de faire du nombre sur des spots allumés soit de sortir de leur léthargie les sandres récalcitrants aux heures les plus difficiles. Bien que je trouve leur usage rébarbatif il serait bien dommage de s’en priver.

Pour finir, le drop shot en verticale avec de gros slugs en dérive naturelle dans le courant a permis d’ajouter des poissons au tableau.

Une destination aussi bien pour le nombre que pour les gros

Le Douro me rappelle, pour la quantité, Mequinenza à la grande époque. Ses eaux regorgent de sandres et lorsque les planètes s’alignent les touches s’enchainent avec une violence inouïe. Il n’est pas rare de dépasser les 50 poissons au bateau pour deux pêcheurs. Avec les nombreux décrochés et les touches ratées, pas le temps de s’ennuyer. A titre d’exemple, des débutants, pêchant pour la première fois le sandre lors de notre séjour, ont réussi à mettre au sec plus de 40 sandres sur 8 heures de pêche.

Les doublés de sandres sont monnaie courante au Portugal !

Pour ne rien gâcher, la taille moyenne des poissons se situe autour des 55 centimètres ce qui est relativement élevé. De nombreux sandre de plus 70 centimètres vous rendront visite ainsi que quelques 80 plus. Pour les plus chanceux l’espoir est permis de toucher des 90 et même des métrés.

Sans nul doute le Portugal est devenu la Mecque du pêcheur de sandre en Europe.

Pour résumer

A moins de deux heures d’avion de Paris, le Portugal offre une véritable destination pêche tout au long de l’année (évitez tout de même juillet et août qui sont très chauds). En plus de la beauté des lieux, la gastronomie et l’hospitalité portugaise vous raviront. Le tout à des tarifs abordables. Un vrai coin de paradis pour les amateurs de pêche, cuisine, convivialité et nature.

Des lingots dorés dans un cadre enchanteur, c’est ça la magie du Rio Douro !

La magie de la touche de sandre à son apogée. De véritables décharges électriques vous traverseront le bras jusqu’au cerveau pour déclencher de lourds ferrages. Une sensation unique devenant vite addictive ! Une fois découverts, les paysages et les poissons de la vallée du Douro ne vous laisseront plus jamais tranquille. Ils hanteront vos esprits et vos nuits jusqu’à la prochaine visite. Alors on y retourne quand ?

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