La fin de saison est la plus propice pour la pêche du bar. Ces derniers se regroupent sur des zones connues que nous maîtrisons au fur et à mesure des années. Les bonnes conditions météo des derniers jours m’ont permis de m’y rendre avec l’espoir de trouver les poissons en nombre. À cette saison, le comportement des poissons a changé. Ils sont très agressifs, chassent en bancs compacts et apprécient tout particulièrement les grosses proies qui ont bien grandi depuis le début de la saison.
Trouver le poisson fourrage
Comme toujours la clef de la réussite lorsque l’on pêche des poissons prédateurs réside dans la capacité à trouver le poisson fourrage. Là où il y a à manger, il y aura forcément bars.
À cette époque, je cible les bars sur des plateaux rocheux, peu profonds, aux alentour des 10 à 15 mètres. Le poisson fourrage y est présent et les oiseaux sont bien là pour confirmer cette présence.
Adapter la profondeur de pêche au comportement des poissons
Il est faux de croire qu’il faut constamment pêcher proche du fond pour capturer des poissons.
Premièrement, cela dépend de l’espèce visée. Les vielles vivent proches du fond comme les lieus jaunes. Dans ce cas, oui, une pêche proche du fond est adaptée.
Ce n’est pas le cas du bar qui est un poisson pélagique capable aussi bien d’être posté à trou que de chasser en pleine eau ou juste sous la surface.
Avec la présence des oiseaux qui plongent, je sais que l’activité est proche de la surface malgré les 15 m de profondeur. Cela impacte directement la technique de pêche. Je ne vais pas chercher à prendre contact avec le fond, mais à pêcher les 2 à 5 premiers mètres sous la surface.
Pour ce faire, j’effectue l’animation dès le contact du leurre avec l’eau. Bien souvent, une récupération rapide et linéaire déclenchera la touche. Il est aussi possible d’employer des poissons nageurs ou des leurres de surfaces.
Ce qui prime, et retenez-le, ce n’est pas la profondeur indiquée au sondeur, mais bien la zone d’activité du poisson.
Profiter de l’activité intense des poissons
À cette saison, les poissons ont des pics d’activité assez réguliers. Il faut en profiter, car ceux-ci ne durent jamais des heures.
Il a été possible d’enchaîner les poissons. Dans ce cas, l’euphorie est présente à bord et seule la pêche compte. Nous plaçons les poissons au vivier le temps de terminer la dérive avant de les relâcher par la suite.
Si vous relâchez un poisson sur la zone de pêche, celui-ci, stressé par la capture, va rejoindre le banc et communiquer son stress à ses congénères. Le risque serait de stopper l’activité.
Ici, les poissons sont placés dans un vivier de 200 litres et ne restent que quelques minutes. N’utilisez pas un vivier pour conserver les poissons toute la journée. Cela est totalement inutile et ne ferait que stresser encore plus le poisson qui ne sera pas relâché dans les meilleures conditions.
Des leurres à animer rapidement
Sur des poissons actifs, j’ai pour habitude d’employer des leurres qui s’animent rapidement. Généralement, de forme assez allongée et il est vrai que je délaisse un peu les shads.
Même si ceux-ci restent efficaces, je préfère les leurre type slug comme le Crazy Sand Eel, le Crazy Padle Tail de Fiiish ou encore les Shad Impact de Keitech et autres Megabass X-Layer. Leurs formes permettent une nage plus rapide sans décrocher.
Si les poissons descendent dans la couche d’eau ou deviennent plus difficiles, là, j’opterai pour des shads que je ferai planer juste au-dessus du fond.
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Une journée à plusieurs dizaines de poissons
Cette journée fut comme espérée avec beaucoup de poissons. Presque tous calibrés entre 45 et 55 centimètres avec quelques-uns plus jolis bars qui sortaient du lot.
Durant l’après-midi, les chasses se sont calmées et nous avons trouvé les poissons grâce au sondeur.
Ici, les poissons étaient toujours actifs mais redescendus dans la couche d’eau. Changement de leurre pour faire planer des shads comme expliqué précédemment.
Ici, j’apprécie employer une canne assez longue de longueur proche de 2,40 m équipée d’un moulinet taille 4000 avec une récupération importante, proche du mètre par tout de manivelle.
Cela me permet d’exercer de grandes tractions, d’avoir une distance de lancer importante afin de couvrir le maximum de terrain, mais aussi de récupérer facilement la bannière créée par la traction.
Légalement, il reste encore un mois pour prélever du bar. Durant cette sortie, nous en avons conservé un chacun et avons constaté que ceux-ci commençaient à être grainés. Signe que la période de reproduction approche. Pour moi, cela marque la fin du prélèvement, mais je continuerai de les pêcher en no-kill si l’occasion se présente.
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