Les poissons nageurs, des leurres incontournables pour énerver les bars !

La pêche aux poissons nageurs est particulièrement ludique et efficace.
Les poissons nageurs étaient les stars de la pêche du bar il y a une vingtaine d’années. Seulement, les leurres souples faisant leur apparition et permettant de chercher les poissons dans des couches d’eau inférieures, ont mis un peu dans l’ombre les premiers. Néanmoins, de nombreux pêcheurs sont encore des inconditionnels des leurres durs tant ils sont efficaces et ludiques à utiliser.
La pêche du bar aux poissons nageurs
  1. Les poissons nageurs, des leurres incontournables pour énerver les bars !
  2. Quel matériel pour pêcher efficacement le bar aux poissons nageurs ?

Avec l’apparition des shads et des slugs permettant d’aller chercher les bars facilement dans des profondeurs comprises entre 10 et 30 mètres, l’utilisation des poissons nageurs a subi un léger recul lors des 20 dernières années. D’autant plus que les poissons, n’étant jamais sollicités dans ces profondeurs, s’avéraient relativement faciles à capturer et en moyenne plus gros. Cependant, peut-être parce que la pêche profonde est devenue plus difficile en raison de la diminution de la ressource et de l’accoutumance des bars au shad, les leurres durs retrouvent leurs galons d’antan. Peut-être aussi que les pêcheurs redécouvrent ou renouent avec l’efficacité des minnows et leur utilisation particulièrement ludique !

Les poissons nageurs permettent de pêcher très vite des zones vastes.
Les poissons nageurs permettent de pêcher très vite des zones vastes.

Son objectif

Les minnows, c’est-à-dire des poissons nageurs de forme allongée, munis d’une petite bavette et destiné à être « jerkés » ou « cranckés », sont sans doute les leurres qui ressemblent le plus à un poissonnet. En effet, leur forme et les coloris particulièrement étudiés, voire réalistes, en font presque des copies conformes des proies des bar. On ne peut pas dire pour autant que leur nage soit réellement similaire à celle d’un poisson mais leurs caractéristiques permettent des présentations tout à fait naturelles.

Cependant, malgré ce constat, et cela n’engage que moi, j’utilise les poissons nageurs dans un seul but, celui d’énerver les bars et de solliciter leurs réflexes d’agressivité. Dans cette optique, l’usage que j’en fais est spécifique et constitue une seule facette de toutes les approches possibles.

A poste

Les minnows et tout particulièrement ceux qui sont suspending (leur densité est égale à celle de l’eau) et donc restent immobiles dans la couche d’eau lors d’une pause, sont d’excellents leurres pour réaliser des pêches précises à poste. En effet, rien de tel que d’alterner des jerks et des pauses à proximité d’un poste d’affût comme une tâche de goémon pour déclencher l’attaque d’un bar. Il s’agit là cependant d’une pêche de précision et lente en termes de prospection.

En kayak, pour prospecter les bordures en powerfishing, les minnows sont une arme redoutable.
En kayak, pour prospecter les bordures en powerfishing, les minnows sont une arme redoutable.

En powerfishing

Pour ma part, je considère les jerk minnows comme une arme redoutable pour pêcher très vite des postes très vastes à la recherche de poissons actifs. Il s’agit là de l’essence même du powerfishing qui consiste à pêcher vite pour prospecter un maximum de spots.

Si j’évoque dans un premier temps la recherche de poissons actifs disséminés sur de vastes plateaux, j’affectionne tout particulièrement les jerk minnows lorsque les bars sont totalement apathiques. En effet, j’ai remarqué à de très nombreuses reprises que lorsque la pêche est vraiment compliquée, ces leurres cranckés à une vitesse très élevée possèdent une véritable capacité à déclencher des attaques réflexes là où toutes les autres présentations échouent. C’est pourquoi je considère presque les leurres durs à la fois comme des outils ludiques mais aussi comme des sauve-bredouilles !

Des spots étendus

Dans cette logique, j’utilise les jerks minnows sur des plateaux rocheux étendus, des plages, des longues veines de courant ou encore des parcs à huîtres. Les deux conditions étant que je puisse réaliser de longues dérives et que la profondeur soit comprise entre 1,50m et 8m.

Toutefois, comme précisé précédemment, vous pouvez les utiliser sur des spots très petits et marqués pour chercher des poissons postés ou au contraire sur des zones bien plus profondes que 8 mètres comme pour les leurres de surface. Parfois en pleine eau, lorsque les bars sont en chasse sur un banc de poissons fourrage, il peut y avoir 20 ou 30 mètres d’eau sous le bateau et les leurres durs se montreront très efficaces !

Les gros bars ne se pêchent pas essentiellement profond et avec des leurres souples...
Les gros bars ne se pêchent pas essentiellement profond et avec des leurres souples…

L’animation

Pour cette pêche spécifique en powerfishing, mon animation est extrêmement simple : je crancke mon minnow vite… très vite ! C’est en procédant ainsi que l’on peut déclencher des attaques réflexes. Le bar sait pertinemment que s’il réfléchit la proie est perdue et réagit par instinct.

Par ailleurs, je pense que cette présentation fonctionne très bien aussi parce qu’elle ne laisse pas le temps aux bars d’analyser notre leurre dans ces moindres détails et ainsi déceler le piège.

S’il existe des minnows silencieux, j’utilise uniquement les modèles à billes car mon objectif est d’agresser les bars pour déclencher des attaques ou solliciter des poissons en activité. Par ailleurs, le leurre évoluant à une vitesse élevée, le fait d’avoir recours aux billes permet de mettre en éveil les prédateurs et de situer la provenance du leurre avant qu’il n’entre dans leur champ de vision.

Animés à très haute vitesse, les poissons nageurs n'ont pas d'équivalent pour déclencher des attaques reflexes.
Animés à très haute vitesse, les poissons nageurs n’ont pas d’équivalent pour déclencher des attaques réflexes.

Les variables de l’animation

Un linéaire rapide et rectiligne est largement suffisant pour capturer des bars. Mais évidemment, varier les animations permet bien souvent de déclencher un nombre de touches supérieur. Alors vous pouvez modifier la vitesse au cours de votre animation, l’angle de la canne ou encore imprimer des twitchs ou aménager des micro pauses.

Ces brefs changements ont pour effet de désaxer le leurre une fraction de seconde et ainsi de mettre en évidence ses flancs, de donner le sentiment aux bars qu’il peut leur échapper mais aussi d’offrir une fenêtre d’attaque. La combinaison accélération-pause-accélération est souvent redoutable !