Devenir membre premium

Devenez membre Premium et bénéficiez de remises immédiates

Le premier voyage de pêche exotique par excellence est bien au nord, vive la Norvège !

La Norvège est sans nul doute une des destinations dans l’espace Schengen qui offrent le plus de garanties quant au fait de réussir pleinement son voyage de pêche. Si vous êtes un amoureux des touches et des gros scores ou simplement un débutant dans les pêches côtières, cette destination est faite pour vous.
La pêche au leurre en Norvège
  1. Le premier voyage de pêche exotique par excellence est bien au nord, vive la Norvège !
  2. Norvège : conseils, spots, leurres et matériel pour réussir son voyage de pêche du bord !
  3. Pêche en mer en bateau en Norvège : poissons, saisons, spots, conseils et matériel !

Ce qui m’a mis la puce à l’oreille sur cette destination, ce sont les milliers de scandinaves, hollandais et surtout allemands qui se rendent chaque année en Norvège pendant que traditionnellement, pour un Français, les voyages s’effectuent au soleil. Il faut avoir fait un salon de pêche dans ces pays nordiques pour se rendre compte à quel point la pêche côtière est une véritable institution en Norvège ! On ne compte plus les groupes de pêcheurs qui montent effectuer leur pèlerinage à la même époque chaque année, au pays du soleil de minuit pour ne pas manquer le rendez-vous du fameux Skrei afin d’y faire des pêches miraculeuses et ramener du poisson frais à toute leur famille.

Un paradis hostile, les îles Lofotens offrent un panorama unique au monde.

Une immensité nordique

Il faut avoir pêché une fois sur la côte norvégienne pour pouvoir la raconter. Des eaux cristallines et riches de vie comme vous ne le verrez peut être nul par ailleurs sur terre. Entre la mer de Norvège au nord et la mer du Nord au sud du pays (euphémisme !), le pays possède un littoral de plus de 2500 kilomètres de long, 240 000 îles et 28 000 kilomètres de mer pêchable, un terrain de jeu immense dans lequel on aurait vite fait de se perdre…

Le nord et le sud du pays étant espacés de plus de mille kilomètres, la pêche change forcément en fonction des latitudes. Le pays se situe au nord du cercle polaire mais la présence du Gulf Stream permet de conserver des températures clémentes toute l’année rendant la configuration réellement unique au monde par ces latitudes. La plupart du tourisme halieutique s’effectue dans le nord du pays, sur les célèbres îles lofoten et plus au nord des lofotens où la densité de poisson est juste hallucinante, encore plus lorsque l’on se concentre sur le pic de migration des cabillauds.

Ici, les morues poussent même dans les arbres, il y en a partout !

Les approches gagnantes

Le format de base de cette destination est de louer un bateau dans une marina et d’effectuer soi-même ses sorties entre copains, le permis bateau côtier étant alors requis. Les bateaux sont généralement très bien entretenus et équipés : grosse nourrice, sondeur, bathymétrie… Les Scandinaves sont des gens sérieux. Il est toutefois possible de louer les services d’un guide si vous ne possédez pas le permis bateau, au-delà du fait de dépanner, c’est un grand confort car en Norvège le climat est très souvent hostile, les courants puissants et il faut contrôler la dérive du bateau presque de façon permanente empêchant celui qui manœuvre de pêcher convenablement. Mais ces eaux sont tellement riches que la Norvège est aussi une magnifique destination pour pêcher depuis le bord, on n’aura certes pas les mêmes résultats qu’en bateau mais le prix du voyage en sera réduit considérablement.

Un camp de pêche typique aux îles Lofoten.

Une multitude d’espèces de poissons

La morue

L’espèce phare ciblée en Norvège est clairement la morue ou appelée également cabillaud. Ces poissons migrateurs se rapprochent des côtes pour se reproduire au moment de la période dite du Skrei, une quantité astronomique de poissons est alors à portée de la côte. On m’avait prévenu que je me lasserai vite du fait d’attraper des morues et c’est complètement vrai tellement elles peuvent pulluler sous le bateau.

Une belle morue de Norvège prise sur un Jig Orion.

L’halibut

La seconde espèce qui conteste le leadership au cabillaud est sans aucun doute l’halibut ou encore dénommé flétan. C’est également un poisson migrateur qu’il faut savoir pêcher au bon moment près des côtes. La législation de la pêche au flétan est beaucoup plus encadrée que celle des autres espèces. Certains sujets peuvent atteindre plus de 2m de long pour plusieurs dizaines d’années. Contrairement au cabillaud, c’est une espèce qui se mérite vraiment, les touches sont beaucoup moins nombreuses mais les combats sont juste d’une violence hallucinante ! Ce poisson offre un combat atypique que seul lui est vraiment capable de proposer.

L’halibut (ou flétan) est un rude adversaire qui se mérite !

Les autres espèces

Ces mers regorgent également de plein d’autres espèces prenables aux appâts artificiels comme naturels : lieus noirs, lieus jaunes, brosme (autre cabillaud), saumons, truites, julienne, poisson loup, maquereaux, aiglefin… c’est l’opulence avec un grand O.

Les lieus noirs sont de formidables combattants !

Un climat hostile

Le climat en Norvège est réputé instable, le temps peut changer plusieurs fois par jour régulièrement. Les vents sont changeants et le vent du nord est particulièrement polaire. Il est possible qu’il neige chaque mois de l’année.

Le vent

Le vent représente un facteur déterminant dans la réussite de votre voyage, si vous tombez sur une semaine tempétueuse, il y a de fortes chances que vous ne puissiez pas sortir en mer plusieurs jours de suite à moins de trouver un spot à l’abri. Les gros temps en bateau sont également délicats à aborder car on attrape assez rapidement le mal de mer sur des petits bateaux. Il n’est pas rare d’être sur une mer démontée avec des creux de plusieurs mètres et de voir l’ensemble des pêcheurs à bord bien pâles avec une envie de vomir bien plus prédominante que celle de pêcher… c’est une destination sur laquelle il faut savoir clairement anticiper un éventuel mal de mer prononcé car la houle norvégienne impose sa loi.

La nécessité de bien s’équiper

Les lunettes polarisantes et un bon stick à lèvre sont indispensables mais c’est avant tout une destination sur laquelle il ne faut pas négliger les vêtements. La base étant des sous-vêtements thermiques, on ajoute ensuite des couches en fonction de la configuration de la pêche.

S’il est possible de pêcher du bord avec une veste bien chaude et un couvre-chef, en mer la combinaison hivernale sera de rigueur. Il faut absolument avoir les reins, les pieds, les mains et la tête au chaud. C’est une belle problématique au moment de faire sa valise quand chaque botte fourrée pèse 1.5kg et que la combinaison compressée prend tout de même 40 litres… C’est en ce sens que beaucoup de centres de pêche norvégiens louent des combinaisons sur place.

A vous de faire le calcul mais entre la location d’une combinaison de pêche sur place et le fait de payer une valise en supplément sur chaque vol, combinaison qui plus est bien odorante sur le retour… Le choix est assez vite fait.

En ce mois de mai, départ pour la pêche après une longue nuit de 4 heures enneigée.

Une saison adaptée au format

L’hiver est vraiment très rude sur ces latitudes malgré la douceur apportée par le gulfstream. S’il est possible de pêcher en saison hivernale depuis le bord, la plupart de la pêche en bateau s’effectue de mars à septembre. Au printemps et en été, le soleil ne se couche pas et il faut aller savoir rythmer ses sorties en mer sur le rythme des marées. Il n’est pas rare de devoir partir vers 14h00 pour rentrer vers 3h00 du matin si les horaires de marée nous y invitent. Attendez-vous à être déphasés dans votre cycle de sommeil et ne négligez pas l’achat d’un bon masque de nuit bien épais, les norvégiens ne sont pas vraiment fans des volets !

Plein les yeux

Les Fjords Norvégiens sont largement réputés comme étant parmi les plus beaux endroits de la terre. Beaucoup de Français se rendent en Norvège pour la beauté de ses paysages et profitent de leur présence pour s’offrir quelques jours de pêche en bateau dans un camp de pêche, avec la formule clé en main, c’est la facilité. Si vous souhaitez toutefois pêcher en pleine saison touristique estivale, attendez vous à côtoyer beaucoup de monde, notamment au niveau des îles Lofoten, destination phare des instagramers.

Les sorties de Fjord et de lacs intérieurs sont par défaut des spots potentiels, attention la pêche en eaux intérieures est ici encadrée de manière stricte !

Le budget

Il y a encore quelques années, il était possible de partir pêcher en mer en Norvège une semaine en bateau sur une base de 4 personnes pour moins de 2000 euros tout compris (logement, aérien, nourriture…). Si l’on prend un guide sur place et que l’on navigue beaucoup, la facture peut vite devenir salée.

La pêche en mer est gratuite…

La Norvège offre une configuration de pêche nordique que seule la pêche en Alaska peut égaler en termes de qualité. Un voyage en Alaska coûtant nettement plus cher. Une problématique que l’on ne rencontrera pas si on décide de pêcher par ses propres moyens du bord, la pêche en mer étant gratuite en Norvège contrairement à la pêche en eau douce où un permis est requis.

… mais la vie est chère

La location du logement sera, elle, plus conséquente. La petite astuce économe de ce voyage consiste à partir du fait que vous allez prendre du poisson en nombre tous les jours et donc que vous allez manger une partie de votre poisson, la viande étant très chère sur place. A noter que vous ne pouvez rapatrier du poisson que dans la limite de 15kg par personne et uniquement si vous avez un bon de déclaration d’un camp de pêche agréé.

En résumé, entre un trip en bateau organisé et un trip organisé par ses propres moyens du bord, je dirai que le budget varie du simple au quadruple.

Haut de page