Le matériel de pêche et de sécurité indispensables pour pêcher le bar de nuit

Leurre flashy ou sombre, il existe deux points de vue opposés entre lesquels je ne saurais trancher.
La pratique nocturne, de surcroît itinérante, de la pêche du bar de nuit aux leurres implique de la préparation, de l’organisation ainsi que de revenir à l’essentiel du matériel réellement nécessaire pour la pratiquer de manière fonctionnelle, efficace et sécurisée.
La pêche du bar de nuit aux leurres
  1. La pêche du bar de nuit au leurre, un choix stratégique gagnant !
  2. Le matériel de pêche et de sécurité indispensables pour pêcher le bar de nuit

Lorsque l’on pêche dans les rochers, ou même dans l’eau jusqu’à la taille, et de nuit, il est essentiel d’avoir prévu une bonne organisation matérielle, de voyager léger pour être libre de ses mouvements, mais aussi d’avoir pris en compte (en amont !) les aspects sécuritaires. Il y a alors des incontournables que vous ne devez ignorer pour vous lancer sereinement et efficacement dans cette pratique.

la nuit il est impératif de bien préparer et organiser son matériel. Il ne faut laisser aucune place à l'improvisation !
la nuit il est impératif de bien préparer et organiser son matériel. Il ne faut laisser aucune place à l’improvisation !

La sécurité d’abord

Dans cette logique, il n’y a pas de place à l’improvisation ! En effet, si la prospection de spots nouveaux peut se faire de nuit, le repérage se fait indiscutablement de jour et à marée basse ou au minimum à la hauteur d’eau prospectée. En effet, il est courant de pêcher en waders et ce n’est pas en pleine nuit qu’il faudra tenter d’apprécier et de mémoriser la configuration de la zone pêchée.

Il est alors essentiel de repérer les zones d’accès, les dénivellations, les pièges liés au relief ou au substrat, et de mémoriser une issue de secours facilement accessible.

Dans ce même esprit, lors de votre sortie, vous devez évoluer de manière lente et assurer vos pas. Une chute dans l’eau ou dans les rochers de jour peut être dramatique, mais de nuit encore plus…

On privilégie le baissant

Dans un esprit de sécurité, et aussi parce que cela permet l’accès à un nombre de spots plus conséquent, vous privilégierez les sorties au baissant. Lors du flot, il est possible d’être pris au piège par la marée et de ne pouvoir rejoindre la berge sans remplir son waders (au mieux…), alors qu’au jusant vous pourrez pratiquer avec davantage de sérénité.

Même dans les eaux claires, la discrétion n'est pas nécessaire. Assurez donc avec un fluorocarbone en 30/100 minimum.
Même dans les eaux claires, la discrétion n’est pas nécessaire. Assurez donc avec un fluorocarbone en 30/100 minimum.

Une bonne frontale, mais pas que…

S’il est évident qu’une lampe frontale de qualité doit faire partie de votre équipement, il existe un certain nombre d’accessoires qui sont particulièrement recommandés, voire indispensables.

  • Des piles de rechange : si vous pouvez les conservez dans votre voiture, il est cependant recommandé d’en avoir dans votre sac ou poche de waders si vos déplacements vous amènent loin de votre véhicule. Une lampe de secours n’est pas une mauvaise idée au demeurant…
  • Une pochette étanche (au format tour de cou) pour y glisser vos clefs et votre téléphone portable.
  • Le téléphone portable : S’il peut servir pour immortaliser vos prises, il est surtout un accessoire de sécurité indispensable la nuit. En cas d’accident, il est peu probable qu’une personne assiste à la scène ou vous voit, il est donc primordial de pouvoir avertir les secours.
  • Une pince de qualité permettant de couper un hameçon fort de fer. Là encore, vous pourrez compter uniquement sur vous dans 95% des cas, il faut donc prévoir en conséquence.
  • Un gilet de sauvetage : recommandé ou obligatoire, je ne suis pas en mesure de faire la morale ou autre, mais c’est une bonne chose que de se poser la question en fonction des spots que vous pratiquez.

Un waders et une tenue chaude

La nuit, je ne saurais que trop vous conseiller l’usage d’un waders néoprène pour des raisons thermiques mais aussi parce que l’on est souvent amené à pratiquer dans des lieux abrasifs (roches et parcs à huitres en tête). Le néoprène semble alors le bon compromis solidité/confort, à moins, bien sûr, d’avoir à effectuer de longues marches pour rejoindre vos spots. Dans ce cas, un waders respirant, des sous-vêtements techniques et des chaussures de wading seront alors préférables. Pour ces dernières j’attire votre attention sur le choix des matériaux qui doivent résister à l’eau salé (les œillets de passage des lacets en tête) et de la semelle ; le feutre est particulièrement glissant sur les algues et doit être exclu de votre choix.

Enfin, une tenue de rechange (chaude) dans le coffre de votre voiture est un choix que vous ne regretterez sans doute pas un jour ou l’autre !

Le montage texan est un incontournable pour pêcher les bordures.
Le montage texan est un incontournable pour pêcher les bordures.

Prévenir ses proches

Sans vouloir être alarmiste ou autre, dans ces conditions de pratique, prudence est mère de sureté. Ainsi, restez tout le temps joignable et surtout prévenez vos proches de vos lieux précis de pêche, de votre itinéraire et de vos horaires de pêche et surtout tenez-vous y ! Si un changement survient, un sms est alors une bonne idée.

Un ensemble médium

Venons-en maintenant au matériel de pêche. Je vous fais part ici de mon expérience et un ensemble en puissance M (7-21g) est un excellent compromis. Il vous apportera suffisant de puissance pour brider un gros bar et vous permettra d’utiliser des leurres légers correspondant à la taille des proies chassées, à savoir des crabes, des crevettes ou des petits poissons la plupart du temps.

Un moulinet en taille 2500 garni d’une tresse PE1 et d’un fluoro en 30/100 ou 35/100 compléteront l’ensemble. Ici, votre ligne n’a aucune vocation de discrétion mais doit simplement résister à l’abrasion et au contact répété contre les algues et les roches ; le choix d’un fluorocarbone de faible diamètre n’apportera aucune prise supplémentaire mais de nombreux regrets…

La pêche de nuit nécessite de l'organisation et de l'anticipation.
Leurre flashy ou sombre, il existe deux points de vue opposés entre lesquels je ne saurais trancher.

Une sélection restreinte de leurres

Pour avoir essayé différentes tailles de leurres entre 3 et 7 pouces, je n’ai jamais constaté une réelle différence, et surtout une plus-value, à utiliser des modèles de grande taille. Ainsi, les leurres de 4 ou 5 pouces (10cm) m’apparaissent comme le meilleur compromis poids/distance de lancer.

Choisissez alors dans vos références préférés un modèle de shad à traction, un finess et un shad ainsi qu’une panoplie de têtes plombées texans de 3 à 10g (5 et 7g couvrant l’essentiel des situations) ainsi que des modèles pour la traction autour de 20g.

Illex Nitro Shad 120 pour la traction, Noike Smokin’ Swimmer, Ketitech Easy Shiner, Deps Sakamata Shad, DoLive Stick, Megabass X-Layer sont autant de références complémentaires permettant d’avoir un large éventail de leurres souples différents.

Aussi, une petite Craw, telle que la DoLive Craw, montée sur un rubber jig est aussi un excellent combo…

Sombre ou flashy ?

Pour la couleur, il existe deux écoles, celle des pêcheurs qui pensent que le blanc et les couleurs flashy sont les plus visibles dans le noir et ceux qui réfléchissent en termes de silhouette et privilégient alors les couleurs sombres.

Pour ma part, j’ai du mal à trancher et serais tenté d’éluder la question en disant que c’est un paramètre non essentiel… Cependant, je dois avouer que le bleu foncé par pleine lune s’est régulièrement révélé comme la clef du succès !