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Des gros bars me donnent une leçon de pêche au poisson nageur

Départ pour une pêche côtière sur les roches de l'estran, à marée haute. J'opte pour un ensemble canne-moulinet light afin de décupler le plaisir de pêche. Seulement, les bars du jours sont chasseurs, nerveux et trop gros. Le matériel est inapproprié aux conditions !

Nous sommes au tout début du mois de septembre, l’eau est claire et anormalement chaude. L’activité des bars est abondante. Des conditions idéales pour rechercher le labrax au poisson nageur. Je pars sur un coup de tête avec les enfants 2 heures de pêche en rase-cailloux. Je prépare alors trois cannes dont un modèle light pour une approche en finesse, ma technique favorite. Mais je suis loin d’imaginer que la technique choisie est inappropriée aux conditions du jour !

Eau claire et chaude, des conditions idéales pour le poisson nageur

Ce début d’arrière-saison fut particulièrement idéal pour traquer le bar au poisson nageur. En effet, l’eau affiche 22° du bord jusqu’à plus de 6 milles nautiques au large. Des chasses éclatent dans tous les sens et les bars sont focalisés sur des boules énormes d’anchois. Ainsi, des meutes de bars prennent les anchois au piège jusqu’à les coincer dans les roches de l’estran. J’ai même vu des anchois étalés sur les roches par le ressac !

Anchois recraché par un bar
Anchois recraché par un bar

Je longe alors les bordures de falaise dans 2 m de profondeur pour traquer le bar principalement au jerkbait. Dès les premiers lancers, j’enregistre des touches de poissons de taille correcte, entre 45 à 55 cm. Mais après à peine 10 minutes d’entame de match, je suis stoppé net près de la surface par un gros poisson. En effet ma canne fine en 5-21 g se plie et le frein chante, laissant dérouler la tresse fine en 0,12 mm. Le petit B-Freeze 78SP s’est fait engamer par le poisson et je savoure le combat. Hélas, très vite, je suis bloqué au fond tout en sentant le poisson se débattre. J’enclenche alors la marche avant pour essayer de sortir le poisson de cet étrange accroc sur le fond. Rien à faire, j’enregistre une casse et remonte le fil avec une moule fermée sur mon fluorocarbone.

Le bar est parti dans une moulière, casse assurée !
Le bar est parti dans une moulière, casse assurée !

Le bar est parti dans la moulière et je me suis laissé surprendre par ce joli poisson.

Une forte activité idéale pour passer au topwater

Je constate que les bars sont très actifs et décide d’utiliser un leurre de surface, en l’occurrence un Chihuahua 110. En effet, ce leurre a vu passer de nombreux bars depuis 15 ans et qui traverse le temps. Quelques coups de scion en zigzag suffisent à faire éclater la surface, je remonte un bar de 55 cm. Ravi, je reste en surface avec ce stickbait de 11 cm auquel j’attribue un capital confiance élevé. La confiance dans un leurre est un déclencheur très important pour mieux pêcher. Nous sommes alors plus concentrés sur l’animation du leurre et nous ne nous posons pas la question de l’efficacité ou non de ce dernier. Rien de pire que d’animer en rêvassant sur le leurre que nous pourrions mettre par la suite… Il faut rester « focus » comme on dit.

Mes deux fils et moi prenons près de 10 bars en 30 minutes. Les poissons sont bien actifs. Cette pêche en rase-cailloux au coucher du soleil est un moment savoureux ! C’est alors que je lance près d’une tête de roche côtière et enregistre une touche après à peine deux tours de manivelle. Le bar prend en surface et part directement sur le fond pour casser la ligne en une fraction de seconde.

Lancer-ramener près des pointes de roche
Lancer-ramener près des pointes de roche

Dans ma vie de pêcheur, je compte sur les doigts d’une main les casses que j’ai pu enregistrer au poisson nageur. Et je viens de casser deux leurres en 45 minutes à cause d’une ligne trop fine. Mon combo fétiche montre alors ses limites et il n’était pas nécessaire de jouer de la finesse avec de telles chasses !

Alors, quel est le combo idéal pour viser les gros bars aux PN ?

Cette malheureuse expérience rappelle qu’il est préférable de prévoir un deuxième combo plus conventionnel, c’est-à-dire, plus puissant. Il s’agissait d’une pêche rapide et pas vraiment préparée, une petite pêche de routine aux poissons nageurs. Le genre de pêche qui se décide à la dernière minute. Je me revois dans le salon : « Les enfants, et si on allait pêcher vite fait ? ». Je pensais que j’allais plus m’occuper des enfants et des dérives que vraiment pêcher. Ainsi, la petite canne light était idéale.

Erreur ! Lorsque les gros bars sont présents, il est préférable d’utiliser un combo standard. J’entends pas là une canne de 2,30 à 2,50 m en 10-40 g avec une tresse en 0,16 mm et un bas de ligne en 0,35 mm. Les jours suivants, j’ai opté pour un fluorocarbone en 0,40 mm. J’étais vert de rage et bien déterminé à mettre au sec l’un de ces jolis poissons. En temps normal, la tresse en 16/100 mm se marie bien avec un fluorocarbone en 0,35 mm, le tout avec un frein assez bien serré.

Le plus gros bar pris au jerkbait par mon fils aîné
Le plus gros bar pris au jerkbait par mon fils aîné

Les enfants s’en sont relativement bien sortis avec les jerkbaits. Quant à moi, j’ai voulu pêcher plus fin avec des leurres de plus petite taille et la magie n’a pas opéré cette fois-ci. Grâce à cette bonne piqûre de rappel, je suis prêt pour toucher, je l’espère, un poisson trophée en fin de saison.

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