Comprendre et maîtriser les bases de la pêche du bar à la volée

La pêche du bar à la volée, ludique, fine et dynamique.
Pêche du bar aux leurres : les différentes animations
  1. Comprendre et maîtriser les bases de la pêche du bar en traction !
  2. Faire le bon choix de matériel pour la pêche du bar en traction
  3. Comprendre et maîtriser les bases de la pêche du bar à la volée
  4. Pêche du bar à la volée : faire le bon choix de matériel !
  5. Comprendre et maîtriser les bases de la pêche à gratter pour le bar
  6. Le matériel pour pêcher le bar à gratter : faire les bons choix !
  7. La pêche du bar au leurre en linéaire, simple et efficace !
  8. Le matériel pour pêcher le bar en linéaire : faire les bons choix !

S’il existe une pêche particulièrement active et ludique du bar, il s’agit bien de la volée. Lorsque les prédateurs sont en chasse dans un banc de poissons fourrage, vous trouverez rarement une approche plus productive que celle-ci ! Et c’est sans compter le plaisir des touches franches et des combats sur une ligne fine !


Nous avons évoqué dans un sujet précédent la pêche en traction qui nécessite bien souvent des cannes puissantes et des têtes plombées relativement lourdes. A l’opposée se situe la pêche à la volée qui constitue sans doute une des approches les plus fines de la pêche du bar. Particulièrement ludique, elle demande en revanche une certaine maitrise technique.

La pêche à la volée est accessible aux pêcheurs du bord et même dans peu d'eau. Lors de moments clefs, il peut éclater des chasses à distance de lancer.
La pêche du bar à la volée est accessible aux pêcheurs du bord et même dans peu d’eau. Lors de moments clefs, des chasses peuvent éclater à distance de lancer.

Son objectif

La pêche à la volée a une vocation imitative. En effet, son objectif est de reproduire le comportement typique d’un poissonnet en train de fuir devant un prédateur. Sa vie en dépend et vous imaginez alors très facilement les changements de vitesse, de directions et le caractère particulièrement dynamique de cette présentation.

Ainsi, parce que sa mission est de simuler la fuite d’un poisson, elle s’adresse tout particulièrement à des bars actifs et tout logiquement entre deux eaux. Alors, vos actions et vos montages doivent permettre à votre leurre de glisser brusquement de la droite vers la gauche, d’accélérer et monter dans la couche d’eau et parfois de redescendre en chute libre. Représentez vous le ballet de votre leurre et vous réaliserez sans aucun doute les animations les plus variées et réalistes possibles.

Un joli bar pris à la volée. Un vrai plaisir car les touches sont franches et le matériel léger.
Un joli bar pris à la volée. Un vrai plaisir car les touches sont franches et le matériel léger.

Les spots

Vous constaterez, quand nous aborderons le chapitre du matériel, que la volée est une pêche fine et que dans ce cadre les leurres sont de petite taille et les têtes plombées qui les accompagnent aussi. S’il y a là une volonté imitative qui induit une exigence de légèreté pour faire virevolter son leurre, il existe aussi une contrainte physique que l’on ne peut ignorer : animer des têtes plombées lourdes de manière erratiques demanderaient un matériel puissant.

De plus, à mesure que la profondeur augmente, la pression de l’eau sur votre tresse en fait de même. Ce phénomène implique alors la réalisation d’animations puissantes et vives pour pouvoir faire « darter » son leurre. Si tout est évidemment possible, une telle pratique deviendrait rapidement très ennuyeuse et fatigante.

Alors la pêche à la volée se pratique couramment entre deux eaux sur des spots compris entre 2 et 10 mètres de profondeur. Cela peut être plus… ou moins ! Mais il s’agit là de la meilleure configuration pour exploiter cette technique.

La volée étant une pêche dynamique et de prospection, elle se prête parfaitement à la prospection active de grandes espaces et de spots ouverts. Alors vous pourrez la pratiquer sur des plateaux rocheux, des couloirs de courants entre les roches et dans les différentes veines et remous qui en découlent. Mais vous pourrez aussi prospecter des grandes zones de sables parsemés de tâches d’algues ou de roches isolées où aiment tout particulièrement naviguer les bars. Enfin, dans les estuaires j’aime pêcher les grands contre-courants en aval des pointes de roche.

Les spots compris entre 2 et 10 m sont excellents pour pêcher à la volée. Ainsi les spots sont variés et accessibles à tout type d'embarcations.
Les spots compris entre 2 et 10 m sont excellents pour pêcher à la volée. Ainsi les spots sont variés et accessibles à tout type d’embarcations.

L’animation

Le principe de la pêche à la volée est donc de faire virevolter un leurre souple de droite à gauche dans la colonne d’eau, de le faire monter puis de le laisser couler librement. Ainsi vous privilégierez des leurres longilignes n’opposant aucune résistance à vos animations, et des plombées légères pour que le comportement de votre slug soit le plus naturel.

Canne à 45° environ, l’animation de base consiste en une succession de « twitchs » (ou de « jerks ») plus ou moins prononcés entre lesquels vous laisserez un moment de pause. Cet instant est tout aussi important que l’animation en elle-même et nous allons y revenir.

Donc une série de « twitchs », c’est-à-dire des coups de scion secs et de faible amplitude qui vont conduire votre leurre à se désaxer et à partir vers la droite ou la gauche de manière brusque. Ce comportement s’appelle un « dart ».

Laisser de la liberté à son leurre

Après chaque « dart », il est donc nécessaire non seulement de laisser son leurre évoluer mais surtout, de rendre la main, c’est-à-dire de détendre un peu sa bannière en revenant à la position initiale pour laisser au leurre toute la liberté dont il a besoin. Cette pause et cette suppression de la tension sont capitales pour permettre à votre leurre de suivre son trajet. Plus la pause est longue, plus le trajet du leurre est ample.

Enfin à intervalle régulier (3, 4, 5 ou 6 « twitchs » par exemple) il est important de réaliser un stop bien plus long et d’accompagner avec votre canne la descente du leurre. Celui-ci doit alors descendre dans la colonne d’eau de la manière la plus naturelle possible pour simuler un poisson blessé et donc une proie facile, mais aussi pour rejoindre la profondeur d’animation voulue.

Cette phase de l’animation est capitale car les touches interviennent bien souvent à cet instant qui représente une opportunité d’attaque évidente. Ainsi vous devez accompagnez la descente de votre leurre avec la plus grande attention et en gardant votre bannière quasi tendue pour ressentir les touches.

La pêche à la volée se pratique généralement avec des petits leurres et des têtes spécifiques. l'objectif étant de produire des actions dynamiques imitant la fuite d'une proie.
La pêche à la volée se pratique généralement avec des petits leurres et des têtes spécifiques. l’objectif étant de produire des actions dynamiques imitant la fuite d’une proie.

Les variables de l’animation

Comme dans toutes les autres approches, il est souvent nécessaire au cours d’une sortie de varier les animations pour trouver la bonne ou pour continuer à enregistrer des touches.

Alors, il est possible de jouer sur l’amplitude en accentuant l’intensité des « twicths » et le temps de relâchement (donc de glisse de votre leurre). Mais aussi sur le rythme de vos animations et la fréquence des pauses, ou encore sur la profondeur d’évolution de votre leurre, et plus particulièrement sur sa trajectoire. En effet, vous pouvez faire le choix de faire évoluer votre leurre à une profondeur constante ou alors de manière ascendante dans la colonne d’eau comme c’est réellement le cas lorsqu’un poisson essaye de fuir.

Enfin, il est évident que si l’on peut aussi jouer sur le choix du leurre, le grammage de votre tête plombée a une incidence directe et déterminante sur votre présentation. Le choix de la légèreté favorisera une descente lente et naturelle, alors que le contraire axera vos animations vers le dynamisme.