Dans chaque région de France il existe des lieux incontournables que chaque touriste doit avoir visités. Certains de ces sites sont aussi des spots de pêche incroyables et des destinations que chaque pêcheur devrait arpenter une fois dans sa vie. Le Golfe du Morbihan fait partie de ceux-là. Débutons la visite !
Sa formation
Il y encore 20000 ans, le niveau de la mer était 130 mètre plus bas. Ainsi, le Golfe du Morbihan n’existait pas et on pouvait aller jusqu’à Belle-Île-en-Mer à pied. C’est avec la montée des eaux que le Golfe a adopté son allure actuelle il y a environ 3000 ans maintenant. Ainsi, les nombreuses îles qui le composent, une par jour selon les légendes, étaient accessibles à pied et c’est pourquoi vous pourrez y admirer des sites mégalithiques tel que le Cairn de l’île de Gavrinis ou le Cromlech de Er lannic. Bien d’autres menhirs et dolmens sont noyés et conservent jusqu’à ce jour leurs secrets.
L’histoire de cette « petite mer » de 100km2, qui n’est autre que la traduction bretonne de « Mor Bihan », est donc très récente à l’échelle de la Terre.
Ses légendes
Si je vous conte là l’histoire officielle de la formation du Golfe, les légendes disent que ce n’est pas tout à fait exact… Certaines racontent que lorsque les fées ont été chassées de la forêt de Brocéliande par les Korrigans, elles ont tellement pleuré que le Golfe s’est créé. Puis, elles y jetèrent une couronne de fleurs dont chaque pétale donna naissance aux îlots du Golfe (365 selon la légende mais 42 en réalité). Trois d’entre eux dérivèrent au large pour former Houat, Hoëdic et Belle-Île !
Sa situation géographique
Le Golfe est donc un estuaire d’environ 20km sur 15 pour 180km de sentiers côtiers ce qui constitue un espace halieutique immense pour le commun des pêcheurs ! Il s’étend sur de nombreuses communes dont la plus connue et la plus grande du Morbihan, Vannes.
Le golfe du Morbihan résulte de la rencontre de 3 rivières, à savoir celles de Vannes, de Noyalo et d’Auray. Fermée par un goulet étroit d’environ 1km entre Locmariaquer et Port Navalo, le Golfe n’est autre qu’un immense estuaire !
Les mises à l’eau
Pour ceux qui souhaitent pratiquer en bateau sur le Golfe il existe plusieurs mises à l’eau :
- celle de Vannes qui est gratuite mais qui possède malheureusement un tout petit parking à remorque…
- celle d’Arradon qui offre une mise à l’eau facile et un grand parking à environ 1km (elle est cependant payante).
- la mise à l’eau de Larmor Baden est la plus proche de la sortie du Golfe et permet un accès direct vers les îles. Néanmoins, elle est payante de mai à septembre, exposée au courant et nécessite de garer sa remorque à 2-3 km sur un parking prévu à cet effet.
- la cale du Logeo plus petite mais idéale pour prospecter dans le Golfe est la plus accessible pour ceux qui résident sur la presqu’ile de Rhuys. Toutefois, elle présente les mêmes défauts que la précédente.
- il existe enfin quelques cales de mises à l’eau sur différentes communes (comme le Bono ou Arradon) qui ne sont pas accessibles à tout moment de marée mais qui peuvent s’avérer très pratiques en fonction de votre lieu de résidence.
Les accès du bord
La pêche dans le Golfe n’est pas réservée aux propriétaires de bateaux et kayaks. Ainsi, les accès aux berges sont très nombreux sur les 180km de sentiers côtiers et vous pourrez alors accéder à de nombreuses pointes de roches déviant le courant, des parcs à huîtres, des courants de bordure, des zones de goémon et même quelques îles à marée basse. L’île de Berder, les 7 îles ou encore l’île Tascon offrent de magnifiques points de vue et la possibilité d’accéder à des spots variés et nombreux pour la pêche du bar mais aussi des sparidés !
Riche en nourriture
Comme tous les estuaires, le Golfe du Morbihan est une zone particulièrement riche en nourriture. Les arrivées d’eau douce, la variété des substrats, le relief ainsi que les zones d’élevage et de courants favorisent l’apport et le développement de nombreux organismes que ce soit des invertébrés, des coquillages, crustacés ou poissons fourrage.
Des parcs ostréicoles mais pas que…
Il suffit de se promener le long des sentiers côtiers pour constater que les parcs ostréicoles sont particulièrement nombreux sur le Golfe du Morbihan. Mais les huîtres ne sont pas les seuls coquillages présents, les palourdes et couteaux sont aussi extrêmement nombreux pour le plus grand plaisir des pêcheurs à pied mais aussi des dorades… De plus, il existe, notamment dans la rivière d’Auray, des « cages » d’élevage de truites et de bars constituant elles aussi un apport de nourriture et un point de concentration de poissons supplémentaire.
Des courants puissants
La particularité du Golfe du Morbihan qui fait de cet espace un lieu particulièrement intéressant pour la pêche, est la présence de courants très puissants. Celui de la Jument, par exemple, est le 2ème plus fort d’Europe et peut atteindre 8 nœuds, ce qui signifie 4 mètres par seconde ! Ces courants constituent des autoroutes qui véhiculent la nourriture mais aussi les poissons tout au long du Golfe.
Ils créent aussi un très grand nombre de spots particulièrement excellents pour la pêche de la Dorade et du bar, mais attention l’été la pêche en dérive est interdite à partir de 10 heures dans les 4 grandes passes du Golfe et il est interdit d’y ancrer. Il est impératif de bien lire la réglementation avant d’y pêcher car les contrôles sont très fréquents.
Une reine et un roi
Dans cet espace réside un roi et une reine que sont le bar et la dorade royale. Pour cette dernière c’est sans doute le meilleur spot de France avec des poissons nombreux et gros. Dans les gros courants, la moyenne des prises oscille entre 3 et 4 kg.
Cependant, toutes les espèces sont présentes et il est possible de pêcher aux appâts la dorade grise ou encore l’émissole et la raie. Chaque pêcheur, du bord ou embarqué pourra trouver une occasion de prendre du plaisir et du poisson dans cette petite mer.
